Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Greta Thunberg, dites aux Américains d’électrifier leurs chemins de fer!

Chaque jour aux Etats-Unis, des millions de tonnes de charbon sont chargées sur des trains, tractés par des locomotives diesels, pour alimenter les chaudières des usines qui fournissent l’électricité aux ménages américains, grands consommateurs de produits numériques. Ces objets et d’autres, fabriqués dans la zone asiatique, sont débarqués par containers dans les ports américains de la côte pacifique avant d’être chargés, sur deux étages, sur des convois ferroviaires nécessitant, parfois, jusqu’à sept locomotives diesels pour gravir les fortes rampes de la Sierra Nevada. Ces trains poursuivent à travers les prairies, jusqu’aux grandes métropoles du centre et de la côte est des USA. La seule ligne transcontinentale électrifiée des Montagnes Rocheuses a été abandonnée dans les années 1970, la compagnie qui l’exploitait n’avait pas trouvé les ressources financières pour renouveler ses installations électriques vieillissantes. L’électrification du corridor ferroviaire Washington, New York, Boston, a été sauvée lors de la nationalisation des trains de voyageurs américains, en 1971. En Europe, nos chemins de fer ont été électrifiés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale parce qu’ils étaient nationalisés. De la mer Baltique à l’océan Pacifique, le Transsibérien est totalement électrifié. Les candidates et les candidats à la course à la Maison-Blanche seraient bien inspirés de s’en souvenir!

Greta Thunberg, faites comme Lénine quand il avait votre âge. Un jour, lorsqu’il se trouvait dans la bibliothèque de son oncle, il avait découvert un livre, écrit en 1863 par Nikolaï Tchernychevski, Que faire? Son contenu inspira ce jeune homme jusqu’à la fin de ses jours. Aujourd’hui, l’humanité n’a pas besoin d’une quatrième révolution industrielle, cette fois-ci numérique, mais d’une véritable révolution sociale mondiale pour une répartition équitable de la richesse produite par le travail. Je vous l’accorde, cette vision du futur est moins «sexy» que celle de maintenant. Mais le rêve américain, d’une société de consommation liée au pouvoir d’achat, est limité dans le temps et touche à sa fin pour la plupart d’entre nous! K

Jean-Claude Cochard, ancien président de l’USV, Les Avants