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Industrie horlogère à l’arrêt

Sur tout l’arc jurassien, la prudence est de mise dans les manufactures

Mardi 17 mars, le Comité des horlogers de la vallée de Joux exhortait, au vu de la crise sanitaire et de la promiscuité dans les ateliers des manufactures, les directions à fermer leurs entreprises, à déposer une demande de chômage partiel et à continuer de rémunérer leurs salariés à 100%. Dans le Jura, le Jura bernois et à Neuchâtel des demandes similaires étaient effectuées, alors que certaines entreprises, notamment à Genève, avaient d’elles-mêmes déjà décidé de cesser ou de réduire leurs activités.

«Tout est fermé à la Vallée, sauf une société active dans le domaine médical où très peu de personnes travaillent», se réjouissait le lendemain Camille Golay, secrétaire syndicale au Sentier. «C’est un succès à 100%. Les travailleuses et les travailleurs sont très contents d’avoir pu arrêter leur activité professionnelle et rester auprès de leur famille. Beaucoup craignaient de contracter la maladie», poursuit la syndicaliste de cette région horlogère comptant quelque 8000 employés. Le village combier est désormais vide. «C’est étrange. Comme un dimanche pluvieux, alors qu’on est mercredi et qu’il fait grand soleil.»

A l’exception des entreprises du groupe Swatch, qui travaillaient encore au ralenti la semaine dernière, et dont la fermeture était envisagée, la plupart des manufactures de l’arc horloger ont cessé leurs activités. Les possibilités élargies de chômage partiel et les aides de la Confédération laissent espérer que tous les salariés puissent toucher l’entier de leur salaire.

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