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Le 26 décembre, c’est encore Noël

Groupe de travail de la vente d'Unia Neuchâtel.
© Neil Labrador

Le groupe de travail de la vente d’Unia Neuchâtel a fixé sa position pour le renouvellement de la Convention collective de travail (CCT) cantonale du commerce de détail.

En échange d’une nouvelle ouverture dominicale, les vendeuses neuchâteloises veulent deux jours fériés en plus

Réuni le 3 juin dernier en assemblée générale, le groupe de travail de la vente d’Unia Neuchâtel a fixé sa position pour le renouvellement de la Convention collective de travail (CCT) cantonale du commerce de détail. Entrée en vigueur en 2014, cette CCT, à laquelle quelque 500 entreprises et 3300 salariés sont assujettis, selon les chiffres de 2016, contient plusieurs avancées sociales sur le plan des salaires, des horaires et des congés. Elle échoit fin 2020 et les représentants patronaux ont déjà fait connaître leurs revendications.

«Ils conditionnent le renouvellement à un deuxième dimanche d’ouverture des magasins», explique Céline Dupraz, secrétaire syndicale d’Unia Neuchâtel. En mars 2018, les libéraux-radicaux avaient déjà tenté de décrocher une nouvelle ouverture dominicale en déposant un projet de loi qui, comme le dénonçait Unia, court-circuitait le partenariat social. Par 58 voix contre 49 et 5 abstentions, le Grand Conseil avait suivi l’avis du syndicat. «Ici nous ne vivons pas la situation genevoise», lâche Céline Dupraz. Pour rappel, les Genevois ont, en mai, accepté en votation trois ouvertures dominicales et le canton du bout du lac n’a plus de CCT du commerce de détail depuis 2017. A Neuchâtel, le compromis forgé par les partenaires sociaux prévoit une ouverture dominicale annuelle. Le travail se fait sur la base du volontariat, il est limité à sept heures et le salaire majoré de 50%.

Des contrats spécifiques pour les étudiants

«L’année dernière, nous avons réalisé une enquête auprès des vendeurs et des vendeuses, 50% des sondés se sont dits favorables à une compensation sous la forme de temps. Nous avons donc décidé de présenter aux employeurs une contre-proposition. En échange d’un deuxième dimanche, nous demandons à ce que le 26 décembre et le 2 janvier soient des jours fériés. Ces jours-là sont importants pour les vendeurs, en particulier le 26 décembre où on fête encore Noël. Il faut bien comprendre que notre but n’est pas de faire perdre du chiffre d’affaires, il est, au contraire, de préserver les emplois. Nous ne sommes pas opposés par principe à plus d’ouverture si on nous en démontre l’utilité. Nous pensons que le 26 décembre et le 2 janvier n’apportent rien en termes de chiffre d’affaires», souligne la secrétaire syndicale.

Les patrons ont encore une autre exigence, ils veulent plus de flexibilité. «La CCT interdit le travail sur appel, le salaire doit toujours être le même chaque mois, pour nous c’est une sécurité. Les employeurs demandent l’introduction de contrats variables pour une partie du personnel, qui leur permettraient d’engager des étudiants. Il est exclu que d’autres personnes, comme des mères de famille, soient obligées d’accepter ces contrats. Notre contre-proposition ce sont des contrats spécifiques pour les étudiants, conclus uniquement sur présentation d’une carte attestant leur statut.»

La commission paritaire doit se réunir le 27 juin pour discuter de tout cela. Céline Dupraz se dit confiante sur le résultat des négociations. «Notre collaboration est intelligente. J’y crois.»

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