Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Saga autour du «Black Friday» à Vevey

A la suite d’un recours d’Unia, le Tribunal cantonal a interdit l’ouverture prolongée des magasins le 29 novembre. Une décision suspendue le jour même par le Tribunal fédéral

Ouvrira, ouvrira pas? Le suspense était encore brûlant vendredi matin, jour du «Black Friday», fête de la surconsommation. Le jour d’avant pourtant, Unia criait victoire à la suite de l’interdiction de l’ouverture prolongée des magasins de 20 heures à 22 heures le 29 novembre à Vevey. Le syndicat, au nom du personnel de vente avait en effet attaqué en justice la décision municipale d’autoriser une extension des horaires en vertu du «Black Friday». Pour le Tribunal, en l’absence de tout événement culturel, social ou sportif et, constatant qu’avec une ouverture jusqu’à 20 heures chaque vendredi prévue par le règlement communal, l’amplitude horaire était déjà bien assez large. Il avait donc annulé avec effet immédiat cette décision de la Municipalité veveysanne.

Unia écrivait alors: «Cette décision de bon sens doit enfin appeler les autorités communales à limiter les extensions dites extraordinaires auxquelles elles ont trop souvent recours. Une convention collective cantonale permettant une harmonisation des conditions de travail est nécessaire au lieu d'extensions d’horaires sans aucune compensation.» Pour Giorgio Mancuso, responsable du secteur tertiaire à Unia Vaud, ce jugement était aussi une «excellente nouvelle pour les vendeuses et les vendeurs. Une ouverture prolongée jusqu’à 22 heures constitue une dégradation importante des conditions de travail. En l’absence de dialogue social ou d’une convention collective de travail, elle n’était pas acceptable.»

Or le lendemain, à la suite du recours de la Municipalité, le Tribunal fédéral octroyait un effet suspensif à la décision du Tribunal cantonal, ayant pour conséquence que le personnel des grands magasins veveysans ont dû travailler jusqu’à 22 heures en ce vendredi noir…

Pour Unia, la nécessité d’entamer des négociations sur une convention collective cantonale pour le secteur de la vente a une nouvelle fois été démontrée. «Les conditions de travail du personnel ne peuvent pas être détériorées par des décisions isolées sur les horaires, dans le cadre d’une concurrence entre communes qui n’a pas de sens. Jusqu’à la conclusion d’un tel accord, Unia continuera à combattre, en votation populaire ou devant les tribunaux, les extensions d’horaires injustifiées, afin d’éviter que les vendeuses et les vendeurs en fassent les frais.»

Pour aller plus loin

Les pharmaciens vaudois refusent de négocier une CCT

80% des effectifs de la branche dans le canton, soit 740 employés en pharmacie, en grande partie des femmes, ont en 2022 voté en faveur d’une convention collective de travail.

Le comité vaudois des assistantes en pharmacie et Unia dénoncent la décision des employeurs, et réaffirment leur volonté d’obtenir une CCT fixant notamment des salaires minimums

Chaskis doit se soumettre à la location de services

Chaskis SA est chargée de recruter les livreurs pour le compte de la multinationale californienne.

La justice genevoise rejette le recours de Chaskis, le sous-traitant d’Uber Eats qui fournit des coursiers à la multinationale californienne

Le nettoyage des bus TransN, c’est du propre

Unia Neuchâtel a remis un «balai d’or» à l’entreprise Samsic Facility, dénonçant entre autres des dépassements hors normes du temps de travail dans l’entreprise.

Unia Neuchâtel a remis mercredi dernier un «balai d’or» à l’entreprise Samsic Facility. Chargée par les Transports publics neuchâtelois (TransN) du nettoyage des véhicules, cette...

Des employées de KFC-Genève passent toujours à la casserole

Action devant une enseigne KFC.

Après Unia, c’est au tour du syndicat Sit de dénoncer des violences sexuelles au sein de la chaîne de restauration rapide