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Soutien populaire au Collège musical de La Chaux-de-Fonds

Personne jouant du piano.
©Thierry Porchet

Sur la touche... Des musiciens et anciens élèves se mobilisent pour sauver le collège musical.

Une pétition a été lancée pour sauver cette institution menacée par le déficit de la ville

Dans le canton de Neuchâtel, l’enseignement de la musique reste dans le collimateur des autorités politiques. Après la Haute Ecole de musique de Neuchâtel et la Musique scolaire du Locle, c’est au tour du Collège musical de La Chaux-de-Fonds de se retrouver menacé. Fondée en 1924, cette institution culturelle de la Métropole horlogère pourrait être absorbée par le Conservatoire de musique neuchâtelois rattaché au Département de l'éducation et de la famille du canton. Des discussions ont été ouvertes entre la conseillère d’Etat Monika Maire-Hefti et le conseiller communal chaux-de-fonnier Théo Bregnard.

Le Collège musical, c’est un budget de l’ordre d’un million alimenté par une subvention communale de 625000 francs. Or, la ville, qui accuse un sérieux déficit à la suite de réformes fiscales cantonales, cherche à trouver des pistes d’économies et comme l’enseignement de la musique est du ressort de l’Etat…

«La ville de La Chaux-de-Fonds veut économiser sur le dos de la musique en remettant le Collège musical à l’Etat. L’Etat dit clairement qu’il ne peut pas reprendre les 400 élèves et les 24 professeurs», dénonce une pétition lancée par Ariane Haering, ancienne élève de l’école et pianiste de niveau international. Le texte, qui sera déposé la semaine prochaine, demande le maintien de la subvention communale. En trois semaines, plus de 5000 personnes l’ont déjà signée en ligne.

Ne pas vendre ses richesses

Parmi les soutiens de cette démarche, nombreux sont les musiciens et anciens élèves. Mais pas seulement. Formé sur les bancs du Conservatoire, Nicolas Farine, chef d’orchestre et responsable du secteur classique de la Haute Ecole vaudoise de musique, estime qu’économiser sur l’enseignement musical, «c’est transformer La Chaux-de-Fonds de sorte qu’elle n’aura plus les ressources pour rebondir quand la conjoncture sera meilleure. Quand les finances sont serrées, il faut faire des économies, mais ne surtout pas vendre ses richesses. La musique en est une des plus fortes pour cette ville.»

Administrateur de L’Evénement syndical, Nicolas Jacot a, lui, fait ses gammes au Collège musical. «L’enseignement était de qualité, les enseignants étaient quasiment les mêmes qu’au Conservatoire, se souvient ce Chaux-de-Fonnier. Face à un Conservatoire jugé élitiste, le Collège musical a un côté populaire, dans le bon sens du terme. Les cours, qui sont donnés dans les locaux des écoles, sont accessibles à tous grâce à des tarifs peu élevés et indexés sur le revenu des parents.»

Contacté, Théo Bregnard juge «positif» ce soutien populaire au Collège musical, mais «excessif» le ton de la pétition. «On se bat pour défendre l’aspect culturel de cette ville», assure l’élu popiste en charge de la Culture. Selon lui, la responsabilité des autorités communales est justement de «trouver des solutions afin de maintenir un enseignement de qualité». «La question est de savoir sous quelle forme se poursuivra cet enseignement. Le législatif devra se positionner.»

En attendant de connaître son sort, le Collège musical fête ses 95 ans avec de nombreux événements à l’affiche.

Pour signer la pétition: change.org/p/vive-le-cm

Programme des 95 ans du Collège musical: collegemusical.ch

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