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Surveillance des assurés, où s’arrêtera la délation?

Sous peu, nous serons appelés à nous prononcer à propos d’une surveillance à l’endroit des assurés de l’AI (assurance invalidité) et des autres assurances sociales. Cela n’est qu’une perverse tromperie de faire croire au peuple suisse que tous les assurés au bénéfice des assurances sociales sont des tricheurs.

C’est mépriser tous ceux qui sont honnêtes. Il est nécessaire de rappeler que l’écrasante majorité des assurés sont des citoyens au-dessus de tout soupçon. Or, on les met dans le même panier que les malhonnêtes.

Dans tous les cas, il est inopportun de voir arriver Big Brother dans nos vies. Il ne faut pas ressusciter l’époque obscure et honnie de la Stasi, du KGB et des autres officines de l’espionnage. L’arrivée de drones, de caméras espions et autres mouchards dans nos vies, est une infamie à condamner sans réserve.

Le but des assurances sociales est de protéger le citoyen travailleur contre les aléas de la vie, d’empêcher l’exclusion sociale dans notre pays, qui n’est d’ailleurs pas le meilleur exemple en matière de protection sociale.

Etre atteint dans sa santé n’est pas un choix, mais une souffrance. Ceux qui critiquent les bénéficiaires de nos assurances sociales ont perdu toute inhibition. A croire que la lâcheté domine le monde des humains. Cela, au profit de la droite la plus dure, qui n’a plus aucun complexe pour accumuler des richesses sans limite, au détriment de ceux qui suent au travail.

Dire non le 25 novembre 2018 à la surveillance des assurés, c’est refuser la stigmatisation de ceux qui sont éprouvés par les épreuves de la vie, qui ne doivent pas être victimes de l’arbitraire.

Thierry Cortat, membre du comité régional d’Unia Transjurane