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«Etat d’urgence»

Le syndic de Lausanne a réfléchi à son engagement. Il nous fait partager ses convictions et ses espoirs pour sa ville dans son ouvrage intitulé Etat d’urgence, paru en février. Hauteur de vue, qualité des analyses, justification des choix récents et à venir, ton juste, absence de polémique, de quoi réconcilier le peuple avec la politique. Les nouvelles autorités communales vaudoises se mettent au travail en ce printemps 2021. Qu’elles prennent le temps de lire ce petit livre. Il les aidera à prendre un peu de hauteur par rapport à leurs dossiers. Nous apprenons que Lausanne a été classée en 2019 par le magazine britannique Monocle «meilleure petite ville du monde». Mais l’intérêt de ce livre, c’est sa couleur sociale-démocrate.

En référence à Obama, Grégoire Junod affirme «qu’il ne faut pas gâcher une crise», c’est-à-dire qu’il faut profiter de faire mieux après. L’importance des villes dans la qualité de la vie des gens est bien mise en évidence. C’est le même combat que menait Yvette Jaggi, il y a 40 ans, celle par qui la majorité rouge de Lausanne est née et a perduré. Voici deux bonnes affirmations: «Les socialistes se sont souvent pliés aux règles du marché… Ne leur jetons pas trop vite la pierre car à droite comme à gauche, les gouvernements n’ont pas fait le poids face à un capitalisme mondialisé… qui a fini par s’affranchir même des valeurs libérales et démocratiques.» Et: «Une ville doit entreprendre. Les élus qui vendent les bijoux de famille renoncent à toute ambition, qu’elle soit sociale, économique ou écologique.» Un regret toutefois: je n’ai rencontré aucun nom de ceux qui ont construit cette Municipalité de gauche, ni aucun nom de ceux qui conduisent la ville aux côtés de l’auteur.

Commandez ce livre sorti chez Favre. Une bouffée d’espérance.

Pierre Aguet, Vevey