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Pour une économie au service de l’homme

Le Covid-19 a mis en évidence la fragilité, voire la perniciosité, d’une mondialisation débridée. La généralisation d’une économie à flux tendu, les délocalisations à tout-va, la frénésie du profit à court terme, ces prémisses ont amené l’Europe et les Etats-Unis à déléguer massivement à la Chine et à l’Inde la production d’ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA), de composants électroniques et de composants mécaniques. Cet aveuglement signifiait la perte de notre souveraineté.

La pression croissante de l’activité anthropique sur les biotopes naturels, l'émergence subséquente de zoonoses virales ont fait éclater l’aporie opposant impératif sanitaire et impératif économique.

Aujourd'hui, il est à craindre qu’aux ravages de la pandémie s’ajoutent ceux d’une récession économique mondiale; induite par les mesures de confinement, la paralysie de l’économie qui se traduira par une contraction sévère du produit intérieur brut. Le surendettement délirant des Etats, la monétisation de la dette étatique, c’est-à-dire sa destruction par les banques centrales, ces artifices conduiront à des licenciements et à des faillites en cascade, à un chômage de masse, à des troubles sociaux...

Dans le Wall Street Journal du 24 février 2012, Mario Draghi répondait à ceux qui voyaient en lui une sorte de thaumaturge: «Les gens ont tendance à oublier que l’argent dépensé par la BCE n’est pas de l’argent privé; c’est l’argent des contribuables.» Qu’est donc cette chimère téléologique qui, supposant la connaissance des moyens et des fins dernières de l'économie, entend nous plier à l’inéluctable, appelant sans cesse à plus d'adaptabilité, et présentant toute forme de résistance comme l’illustration de l’arriérisme sociétal! Il est grand temps de concevoir une économie qui soit au service de l’homme, et qui respecte l’environnement. Penser globalement; agir localement. En tant qu'homme de terrain, spécialiste en RH, j’ai pour principe de me baser sur une analyse intelligente du tissu économique local, particulièrement dans le secteur de l’industrie.

L’année 2020 débuta dans la crainte, avec des attentes de commandes. La probabilité de développement croissait, en avril 2020. A la mi-juin, la situation est plus préoccupante que jamais: les commandes et la relance de la production ne sont pas encore confirmées, ce qui laisse conjecturer une crise économique aiguë, pour septembre ou pour la fin de l’année. Les entreprises industrielles satellites risquent d’en payer le prix fort. Aujourd’hui, le chômage est à un niveau élevé, et ce niveau pourrait s'élever encore, dès le quatrième trimestre.

Je lance ici un vibrant appel! Je suis prêt à me battre résolument pour la défense des droits, du statut et de la dignité des salariés. Je sais d’expérience que la meilleure stratégie passe par le contact direct, par la connaissance précise des entreprises et par le pouvoir de persuasion dont sont capables les secrétaires syndicaux.

Dejan Adzijoski, Aclens