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7000 signatures pour "1000 emplois"

Lancement de l'initiative en avril 2021.
© Olivier Vogelsang

C’est en avril dernier que les syndicats genevois avaient lancé l’initiative «1000 emplois». Cinq mois plus tard, le nombre de signatures requis était dépassé.

Les syndicats genevois ont déposé leur initiative en faveur de la création d’emplois verts et sociaux, ainsi que pour la réduction de la durée du travail

A Genève, l’initiative cantonale «pour la création d’emplois sociaux et écologiques et la réduction de la durée du travail», dite «1000 emplois», a récolté 7000 signatures, a annoncé la semaine dernière la Communauté genevoise d’action syndicale.

Lancée en avril dernier, cette initiative soutenue par les partis de gauche demande la création de «mille emplois supplémentaires par an chaque fois que le taux de chômage moyen annuel de l’année précédente est de 5%». Ces emplois seraient financés par l’Etat «au sein des collectivités publiques cantonales et municipales, des établissements subventionnés et des institutions publiques et privées poursuivant des buts d’intérêt public». Ils serviraient notamment à améliorer la cohésion sociale, à promouvoir la santé et à lutter contre le changement climatique. Ce chiffre de mille peut être réduit ou augmenté en proportion si le taux de chômage est inférieur ou supérieur à 5%. Le taux s’étant monté à 4,9% en moyenne en 2020 au bout du lac, un rapide calcul montre que 980 emplois devraient être créés si l’on appliquait l’initiative. Avec 364 nouveaux postes, le projet de budget 2022 présenté par le Conseil d’Etat reste en deçà du principe proposé par la gauche et les syndicats. Le second volet de l’initiative invite l’Etat à encourager les entreprises et les secteurs économiques et privés à diminuer «significativement la durée du travail sans réduction de salaire, de manière à atteindre en 2030 la semaine de 32 heures pour un temps complet».

L’annonce de l’aboutissement formel de l’initiative par la Chancellerie devrait intervenir ces jours. 5400 signatures valables sont requises pour une initiative cantonale. Après cette formalité, le texte doit être examiné par les autorités avant d’être soumis en votation, ce qui peut prendre plusieurs années.

Mais ce sont deux initiatives diamétralement opposées qui vont être inscrites à l’agenda politique, puisque l’Entente bourgeoise a récemment annoncé le lancement d’une initiative intitulée «pour une gestion durable de la fonction publique». Le PLR et le PDC veulent ajouter un article à la Constitution cantonale qui interdirait au Conseil d’Etat de recruter du personnel en cas de budget déficitaire. Ce serait fini des engagements, puisque le déficit en 2021 est évalué à 847 millions de francs, alors que, pour 2022, le projet du Conseil d’Etat accuse un trou de 460 millions, notamment en raison des pertes dues à la réforme fiscale cantonale liée à la RFFA. «La droite tente de profiter de cette crise pour imposer son programme néolibéral de démantèlement des services publics au détriment des personnes les plus vulnérables. C’est précisément en période de crise, qu’elle soit sanitaire, sociale, économique ou environnementale, que nous devons renforcer les services publics, augmenter les prestations à la population et accélérer les investissements pour répondre aux nouveaux besoins», insiste Caroline Marti, députée socialiste et représentante du comité de soutien à «1000 emplois». Afin de renflouer les caisses, la gauche et les syndicats s’apprêtent à lancer sous peu une nouvelle initiative visant à taxer davantage les contribuables bénéficiant de plus de trois millions de fortune.

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