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« C’est l’engagement collectif qui fait avancer cette société »

C’est dans son fief renannais que Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, a été invité à fêter son élection au Conseil des Etats en octobre dernier.
© Thierry Porchet

C’est dans son fief renannais que Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, a été invité à fêter son élection au Conseil des Etats en octobre dernier.

La commune de Renens a honoré, le 20 janvier dernier, son premier conseiller aux Etats élu l’automne passé

C’est dans son fief renannais que Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, a été invité à fêter son élection au Conseil des Etats en octobre dernier. Une élection mémorable l’ayant porté dès le premier tour à la Chambre haute. D’habitude, Pierre-Yves Maillard, ou PYM comme les gens de Renens et bien d’autres l’appellent, refuse les invitations saluant son action. Mais là, habitant la ville de l’Ouest lausannois depuis une quinzaine d’années, il ne pouvait décliner. D’autant que la commune de Renens y invitait, le 20 janvier dernier, toute la population, et cela dans un haut-lieu de l’industrie locale et de lutte syndicale: l’ancienne usine Iril, transformée depuis pour abriter l’Ecole cantonale d’art de Lausanne. L’entreprise avait fermé ses portes en 2002, moment où Pierre-Yves Maillard faisait ses armes à la Fédération des travailleurs de la métallurgie et de l’horlogerie (FTMH). 139 ouvrières et ouvriers fabriquant des bas avaient été licenciés. Le syndicaliste est revenu sur le combat pour obtenir un plan social à la hauteur: «Lors de l’assemblée du personnel, nous avions décidé d’aller chercher l’argent là où il se trouvait, chez l’ancien propriétaire d’Iril. Comme il y a toujours un mouchard dans ces assemblées, j’ai reçu un coup de fil d’un proche de la direction me demandant de ne pas le faire. J’ai compris qu’il fallait surtout le faire!» Au final, le plan social a été augmenté par deux fois à la suite de cette menace. «C’est important que les gens soutiennent les syndicats et les rejoignent», a-t-il ajouté.

Auparavant, il a été couvert d’éloges, notamment par Jean-François Clément, syndic de Renens, Jeton Hoxha, président du Conseil communal, Vassilis Venizelos, représentant le Conseil d’Etat et Yves Defferrard, membre du comité directeur d’Unia. Ce dernier a rappelé des luttes et des victoires syndicales du temps où il travaillait au côté de Pierre-Yves Maillard à la FTMH: Castolin, Flexcell, Gardy, Tesa, Kudelski, Maillefer, Sapal, etc. La présidente de la section féminine du FC Renens, Melissa Vero, a raconté le soutien indéfectible du nouveau conseiller aux Etats au foot féminin de la commune. Face à tous les succès de l’homme politique et du syndicaliste égrenés par les intervenants, Pierre-Yves Maillard a répondu avec une pirouette dont il a le secret: «Tous ces discours sont très exagérés, la politique est un travail d’équipe, un mouvement collectif comme dans le syndicat. Je me sens comme un équipier.» Et d’en profiter pour plaider la cause d’un nouveau terrain de foot pour les filles de Renens, de saluer leur courage face aux propos sexistes encore prononcés à leur égard, et encore de plaider pour la 13e rente AVS. «Ce qui a été fait dans le canton de Vaud en matière sociale ne l’a pas appauvri, au contraire. Le soutien aux personnes qui en ont besoin nourrit le tissu économique. C’est pour ça qu’on peut voter Oui à la 13e rente. L’AVS fait des bénéfices, l’argent doit revenir aux gens. Souvenez-vous: c’est l’engagement collectif qui fait avancer cette société.»

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