Le 27 septembre prochain, le peuple suisse devra se prononcer, par la voie des urnes, pour l’octroi d’un crédit de 6 milliards de francs pour l’acquisition de nouveaux avions de combat.
Si l’utilité de la défense aérienne est connue, là où cela fait mal, voire très mal, c’est qu’il n’est nullement fait état des coûts d’entretien de ces appareils pendant leur durée de vie. Cela peut s’élever à plusieurs milliards de francs selon les opposants à ce crédit. De plus, on ne sait pas quel type d’avions sera acquis et très peu de choses sur le nombre d’appareils qui seront achetés. Cela apparaît comme un fait accompli, que l’on peut considérer comme très peu démocratique.
En cette période de Covid-19, n’y a-t-il pas d’autres urgences? Tel l’état sanitaire de notre pays? Au début de cette pandémie, il manquait beaucoup de choses dans le domaine médical: des masques, du désinfectant, des moyens pour tester les personnes, etc.
Quand il s’agit de l’armée, la porte des crédits est largement ouverte. Si bien que les opposants n’ont pas d’autre choix que de recourir à la voie du référendum.
Or, il serait plus profitable de changer de priorité, de s’orienter davantage vers le domaine de la santé en matière d’investissements. Parce que la santé doit primer sur les dépenses militaires.
Face à un choix aussi peu démocratique, il est essentiel d’introduire un Non résolu dans l’urne, le 27 septembre 2020.
Thierry Cortat, Delémont