Genève au temps du coronavirus

La période que nous vivons est inédite. La pandémie de Covid-19 a paralysé le monde entier pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Avions cloués au sol, magasins, bars et restaurants fermés, usines à l’arrêt, fermeture des écoles et loisirs au point mort: un scénario que personne n’aurait pu imaginer en 2020.

Genève, l’une des villes helvétiques les plus durement frappées par le virus, a eu des airs de ville morte, de ville fantôme, de chaos. Le photographe Demir Sönmez n’a pas résisté à l’envie de parcourir les quatre coins du canton pour immortaliser ses rues vides, ses frontières fermées, ses habitants masqués mais aussi ceux qui ont bravé les risques pour servir la population. A travers ses clichés historiques, Demir Sönmez rend hommage au personnel soignant des HUG, aux employés de vente, aux nettoyeurs ou encore aux livreurs à vélo, qui ont dû travailler avec courage et abnégation. Mais aussi aux plus précaires, aux SDF, aux personnes particulièrement vulnérables, à ceux qui ont fait des heures de queue pour espérer repartir avec un cabas de nourriture… Il a aussi sollicité le P^r Didier Pittet, actif durant toute cette période aux HUG, qui livre un témoignage poignant dans sa préface de l’ouvrage.

Christian Vellas, ancien journaliste et chef d’édition à la Tribune de Genève a écrit les textes de ce livre. Il décrit cette Genève-là comme une «cité du dimanche matin, levée tard», et l’affirme: «Il y aura bien un “avantˮ et un “aprèsˮ le coronavirus.»