Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Il n’y aura pas de cadeau pour les vendeuses fribourgeoises

Le préfet de la Sarine a admis le recours du syndicat contre la prolongation des horaires les samedis 14 et 21 décembre, mais le Tribunal cantonal a autorisé l’ouverture

Unia Fribourg a fêté une nouvelle victoire, hélas de courte durée, contre les extensions d’ouverture des magasins. Le préfet de la Sarine a admis, le 9 décembre, le recours du syndicat et annulé la décision de la Ville de Fribourg d'autoriser la prolongation des horaires des commerces de 16h à 17h les deux samedis précédant les fêtes de fin d’année, soit les 14 et 21 décembre. «Le préfet a rendu une décision extrêmement bien charpentée et étayée, qui nous donne entièrement raison», s’était félicité le secrétaire régional d’Unia Fribourg, Armand Jaquier, avant de connaître la décision du Tribunal cantonal de trancher en faveur des commerçants et de donner un effet suspensif à la décision. Le jugement sur le fond sera rendu ultérieurement.

Le préfet Carl-Alex Ridoré avait notamment motivé sa décision sur un article de la loi cantonale garantissant une «égalité de traitement entre les commerces d'un bout à l'autre du canton», disposition visant à éviter un «tourisme» des ouvertures qu'engendrerait la compétence laissée aux communes de retarder à leur guise les heures de fermeture. Il rappelait par ailleurs qu’une telle prolongation d’une heure le samedi avait déjà été rejetée par le peuple le 30 juin dernier à la suite du référendum lancé par les syndicats. «Les dérogations doivent être accordées pour répondre aux besoins de la population et non constituer des mesures de politique économique camouflées», souligne Armand Jaquier. Unia n’a ainsi pas recouru contre la prolongation du samedi 7 décembre, jour où, selon les médias locaux, les festivités de la Saint-Nicolas ont attiré près de 30000 personnes dans le chef-lieu du canton. La décision du préfet pouvait être contestée dans les trente jours devant le Tribunal cantonal. Ce dernier a été saisi de deux recours, celui de l’Association fribourgeoise du commerce, de l’artisanat et des services, et celui de la Ville de Fribourg. Le Tribunal a statué provisoirement et ordonné une mesure superprovisionnelle autorisant les commerçant à ouvrir jusqu’à 17h les deux samedis concernés.

Pour aller plus loin

Plus de 9000 signatures

Une remise de signatures peu commune… Le 31 janvier, le comité fribourgeois «contre les 17h le samedi» a déposé à la Chancellerie fribourgeoise son référendum dans des cabas des magasins de la place.

Les Fribourgeois voteront une nouvelle fois sur les heures d’ouverture des magasins le samedi

En marche vers la grève des femmes!

L’assemblée des délégués du secteur tertiaire d’Unia s’est engagée, le 28 janvier dernier, à soutenir la journée d’actions et de grèves du 14 juin et d’en faire un succès

L’assemblée des délégués du secteur tertiaire d’Unia s’est engagée, le 28 janvier dernier, à soutenir la journée d’actions et de grèves du 14 juin et d’en faire un succès. Le secteur, qui regroupe des branches largement féminines et à forte précarité, a récompensé quatre militantes pour leur courage et leur engagement.

Le long combat pour l’égalité de deux couturières

Dotées d’un CFC, Françoise* et Maria* ont engagé une procédure pour faire reconnaître l’inégalité salariale subie face à leurs collègues tailleurs, sans formation équivalente mais gagnant 1000 francs de plus

«Ikea méprise les travailleurs»

Pour livrer sa marchandise, le magasin Ikea de Vernier près de Genève veut travailler avec une entreprise française offrant des salaires de 1680 euros par mois (1900 francs)

Trusk est sur le point de lancer un service de livraison pour le géant suédois à Genève et entend payer des salaires français. Unia dénonce un scandale. Les autorités réagissent