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Lausanne: La Poste du centre-ville doit demeurer dans ses murs

La Poste du centre-ville doit demeurer dans ses murs
© Olivier Vogelsang

La lutte pour le maintien de La Poste de Saint-François, au cœur de Lausanne, se poursuit. Une pétition munie de près de 3300 signatures a été déposée dans ce sens

La Poste de Saint-François, sise au cœur de la capitale vaudoise, doit demeurer dans ses murs; maintenir l’ensemble de ses prestations; et résister à la pression spéculative exercée par le propriétaire de l’immeuble. Voilà les mots d’ordre d’une alliance d’organisations, de syndicats, dont Unia, de partis politiques et de citoyens qui ont remis le 23 mars dernier une pétition dans ce sens munie de 3295 signatures. Elle a été adressée à Sylvie Grossenbacher, responsable de la région Vaud, Valais et Fribourg de La Poste. Rappelons que La Poste de Saint-François risque en effet d’être expulsée du bâtiment historique qui l’abrite. La raison? L’édifice en question, inauguré en 1900 et construit par la Confédération avec l’argent public, a été vendu en 2003 à PSP Real Estate, une société immobilière zurichoise qui envisage d’en faire un espace commercial, selon un projet révélé au printemps 2022. A l’origine de cette transaction, la séparation dans la fin des années 1990, de l’ancienne régie fédérale des postes, téléphones et télégraphes (PTT) en deux entités: Swisscom d’une part et La Poste d’autre part. Le premier s’est vu attribuer l’Hôtel des Postes et l’a cédé, treize ans plus tard, aux investisseurs zurichois. «La Poste n’est plus, depuis vingt ans, qu’un locataire parmi d’autres. Aujourd’hui, alors qu’elle souhaiterait maintenir cet office postal, elle voit son bail résilié. Autrement dit, les usagères et les usagers du service public postal risquent de payer l’addition de la privatisation des PTT par la suppression de La Poste de Saint-François», dénoncent les pétitionnaires. Le collectif engagé dans la lutte note encore dans un communiqué que la société propriétaire n’a jamais répondu aux nombreuses sollicitations. «La logique du profit semble primer non seulement sur le service public postal, mais aussi sur le dialogue avec les citoyennes et les citoyens engagés.» L’alliance, forte des nombreux paraphes récoltés en trois mois seulement, attend désormais des réponses positives et rapides de la part de l’entreprise publique. Elle insiste encore sur l’excellente accessibilité du site actuel, à pied comme en transports publics et, au regard des prestations fournies, de son importance régionale. «L’expulsion de La Poste de son bâtiment historique constituerait un scandale... Alors que près des deux tiers des offices postaux locaux ont disparu au cours des vingt dernières années, le maintien de La Poste de Saint-François revêt un caractère essentiel.»

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