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Mobilisation pour la poste de Saint-François

Manifestation devant la poste de St-François. Une banderole: "La poste doit restser à St-François".
© Olivier Vogelsang

Des dizaines de manifestants ont protesté contre le risque de fermeture de la poste lausannoise.

La menace de fermeture de la poste de Saint-François, au centre de Lausanne, suscite la colère d’Acidus et des syndicats

Pas question de voir la poste de Saint-François à Lausanne disparaître. Quelques dizaines de personnes ont, le 29 juin, manifesté devant l’office du centre-ville pour exiger son maintien. Elles répondaient à l’appel de l’Association citoyenne pour la défense des usagers du service public (Acidus), de la gauche et des syndicats réunissant Syndicom, Unia, le SSP et l’Union syndicale vaudoise. «Nous sommes rassemblés pour protester contre le départ possible de la poste», a souligné Andrea Eggli, présidente d’Acidus. Une menace liée à la rénovation annoncée de l’intérieur de l’édifice, La Poste n’étant qu’un locataire parmi d’autres avec un bail courant jusqu’en mars 2023. Et ce bien que l’édifice lui ait été historiquement dévolu. Rappelons que l’Hôtel des Postes, à la suite de la séparation des PTT en deux entités, a été attribué à Swisscom. Ce dernier a vendu le bâtiment en 2003 à la société immobilière zurichoise d’investissement PSP Real Estate qui a décidé de le restaurer. Selon les protestataires, les locaux actuels des guichets seraient voués à «une utilisation commerciale type foodmarket». «La Poste peut redimensionner sa surface, mais nous exigeons que toutes les prestations soient conservées, que le loyer ne soit pas exorbitant.» Prenant la parole, Benoît Gaillard, conseiller communal lausannois PS et coresponsable de la communication et des campagnes de l’Union syndicale suisse, a insisté sur la défense du service public postal et, partant, sur l’opposition à la fermeture d’offices. «Le bâtiment a été construit avec les deniers publics. Nous payons cash la facture de la privatisation à la fin des années 1990... Nous assistons également à l’effet de la spéculation immobilière dans les villes... Non aux boursicoteurs!» a-t-il ajouté. Nicolas Irus, de Syndicom, a rappelé l’engagement du syndicat contre les fermetures à répétition des bureaux postaux. Selon ce dernier, entre 2017 et 2020, sous la pression de la rentabilité, pas moins de 600 d’entre eux ont mis la clé sous le paillasson et quelque 2000 emplois ont été perdus. Un démantèlement opéré petit à petit avec comme corollaire un stress constant sur les collègues restants, entre fatigue et impossible projection dans le futur. «Aujourd’hui, les fermetures sont gelées jusqu’en 2024 mais aucune proposition sérieuse n’a été faite... Ironie de la logique libérale alors que les employés restent plongés dans l’incertitude.» D’autres personnes ont encore pris la parole, à l’image d’Urs Zuppinger, un retraité de 83 ans. Ce militant de longue date, membre des syndicats Unia et SPP et urbaniste de formation, a invité les manifestants à poursuivre le combat: «Ne lâchons rien. Ceux qui perdent sont ceux qui abandonnent la lutte.»

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