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Quand la politique s’invite au match

Durant un match de foot. Des drapeaux palestiniens dans les tribunes.
© Eric Roset

Une centaine de drapeaux palestiniens ont flotté dans le stade au rythme du chant Free Palestine!

A l’occasion de la rencontre de football qui opposait la Suisse à Israël, la coordination «Carton rouge à l’apartheid israélien!» a mené des actions pour sensibiliser à la cause palestinienne

Le 28 mars, la Nati jouait contre l’équipe d’Israël à Genève en vue de se qualifier pour l’Euro 2024. Une rencontre dont la coordination «Carton rouge à l’apartheid israélien!» a profité pour braquer les projecteurs sur la Palestine. Plus d’un millier de tracts ont été distribués aux supporters suisses et une centaine de drapeaux palestiniens ont flotté dans le stade au rythme du chant Free Palestine! Le but de cette action était de dénoncer l’Etat d’Israël, mais aussi les institutions et les entreprises dites complices des faits d’apartheid, de colonisation et d’occupation.

«La FIFA et l’UEFA ont expulsé l’équipe russe de leurs compétitions à cause de l’invasion illégale de l’Ukraine, constate la coordination dans un communiqué de presse. Pourquoi permettent-elles encore à un pays comme Israël, qui viole systématiquement le droit international, de pouvoir blanchir son image à travers le sport? Contre les doubles standards, l’hypocrisie et l’impunité, le droit international et les sanctions devraient également s’appliquer à l’Etat d’Israël.»

Les militants ont dédié leur action au stade à Saeed Odeh, Mohammad Ghneim, Zaid Ghneim et Thaer Yazouri, quatre jeunes footballeurs palestiniens assassinés par les soldats israéliens ces deux dernières années.

Le combat, ici et là-bas

La coordination, formée par plusieurs collectifs et organisations romands, qui a qualifié l’événement de «match de la honte», appelle au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu'à ce que ce pays respecte le droit international et les principes universels des droits humains. Les militants exigent notamment de l’UEFA qu’elle exclue Israël de la compétition, car ils estiment qu’«il n’y a pas de fairplay possible avec l’apartheid israélien».

Par ailleurs, en Suisse comme en Palestine, les activistes demandent au fabricant de vêtements de sport PUMA, principal sponsor de l'Association israélienne de football qui regroupe des équipes dans les colonies illégales d’Israël, de mettre fin à son partenariat, considéré comme une complicité de l’occupation des terres palestiniennes.

Aya Khattab, de l’équipe nationale palestinienne de football féminin, a exprimé son soutien à la démarche. «Je suis reconnaissante envers toutes celles et ceux qui se lèvent en Suisse pour dire qu’un match contre l’équipe de l’apartheid israélien va à l’encontre de toutes les valeurs sportives, comme l’a été le fait de jouer contre l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Ce match servira à blanchir par le sport le régime brutal d’Israël qui, depuis des décennies, opprime tous les Palestiniens, du meurtre d’enfants jouant au foot sur une plage à la mutilation à vie de footballeurs vedettes, en passant par le bombardement de nos stades et les raids armés sur nos terrains.»

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