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Les délégués du secteur tertiaire pour une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale et contre la précarité

Réunis en assemblée le 5 mai dernier à Berne, une cinquantaine de délégués du secteur tertiaire d'Unia ont adopté une série de propositions qui seront présentées au congrès ordinaire du syndicat, cet automne. Parmi ces dernières, des mesures visant à favoriser une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale. Les participants souhaitent notamment que les salariés ayant par exemple des enfants ou des proches nécessitant des soins particuliers puissent réduire temporairement leur pourcentage de travail. Cette diminution provisoire du temps d'activité doit être assortie de la garantie de pouvoir retravailler à l'ancien taux après une période fixée d'entente avec l'employeur.

Fatigue accrue...
«Une telle possibilité prendrait en compte les changements de l'existence liés à des obligations familiales plus absorbantes sans que les personnes concernées, le plus souvent des femmes, se voient placées devant le choix entre conserver leur emploi actuel ou avoir des enfants», ont argumenté les participants. Pour ce groupe de personnes, ils réclament aussi une semaine de vacances supplémentaire, partant du principe qu'elles accusent une fatigue accrue, cumulant travail et devoir familial. Toujours dans ce même ordre d'idées, les délégués se sont positionnés en faveur d'une augmentation des structures extrafamiliales pour la garde des enfants. «L'offre en matière de places dans les crèches et garderies doit être élargie en amenant les employeurs à participer davantage à la création d'espaces d'accueil et à allouer à leurs collaborateurs des aides en vue du financement des frais de garde», ont-ils estimé.

Un frein à la flexibilisation
Les délégués ont également émis des propositions susceptibles de lutter contre une précarisation croissante liée au travail à l'heure, sur appel, et toute forme d'activité atypique. Ils souhaitent par exemple que les contrats de travail indiquent clairement le nombre d'heures hebdomadaires à effectuer et fixent les écarts admis. Ils désirent également que les plannings soient remis au moins trois semaines à l'avance et que les changements se soldent par des majorations de salaires. «Les employés soumis à des horaires irréguliers ne peuvent que rarement planifier leur vie. Les plannings leur sont souvent remis dans des délais d'une semaine à l'avance, voire moins encore. Il faut inverser la tendance en rendant la flexibilisation de la part de l'employeur plus chère, moins aisée», ont-ils notamment relevé. L'assemblée s'est par ailleurs prononcée sur le cas de Migros qui envisage d'augmenter la durée du temps de travail hebdomadaire de certains de ses collaborateurs de 41 heures à 43 heures. Elle invite le distributeur à renoncer à ce projet jugé parfaitement inutile et contredisant sa prétention d'être un employeur exemplaire.

SM