Unia remet le couvert au restaurant Le Soliat
Le syndicat a mené une nouvelle opération coup de poing au Creux-du-Van
L’action n’aura duré que quelques minutes, mais elle s’est conclue sur un succès. Après deux ans de conflit, un dialogue a enfin pu être entamé entre Unia Neuchâtel et le patron de la ferme-auberge du Soliat. L’été passé, le syndicat s’était déjà invité devant cet établissement touristique du Creux-du-Van, dénonçant des journées de travail de 16 heures, sans pauses ni respect des jours de repos, une fausse comptabilité des heures de travail, des ouvriers agricoles employés au service en salle, des licenciements ne respectant pas les délais de congé… Tout cela dans une ambiance délétère entretenue par un gérant réputé autoritaire, qui recrute son personnel pour l’essentiel à l’étranger. Unia, qui défend sept anciens travailleurs, avait porté l’affaire devant le Tribunal des prud’hommes, réclamant en tout quelque 65’000 francs d’arriérés de salaires à l’employeur. Mais l’avocat conseil de ce dernier n’aurait eu de cesse de faire traîner la procédure en longueur, selon le syndicat. D’où la nouvelle opération coup de poing de vendredi dernier consistant à informer les clients des conditions de travail et d’embauche peu reluisantes de la buvette d’alpage. «Peu après notre arrivée, le patron est venu vers nous, explique Isabel Amian, secrétaire syndicale, responsable de l’hôtellerie-restauration d’Unia Neuchâtel. Il s’est engagé à participer à une rencontre d’ici à mi-juin afin de trouver une solution. Il y a de bonnes chances que nous parvenions enfin à un accord.»