Après l’incendie et le Covid-19, les licenciements…
Les Bains de Saillon en Valais ont annoncé le licenciement de 120 à 140 employés. La consultation du personnel est en cours
C’est en visioconférence, le 20 mai dernier, que les employées et les employés des Bains de Saillon ont été informés du licenciement collectif qui allait les toucher. La direction leur a annoncé son intention de se séparer de 120 à 140 collaborateurs sur les 171 que compte l’exploitation. «Ça a été un coup de massue. Le personnel était inquiet pour la suite, et le couperet final est tombé», témoignait la syndicaliste Francine Zufferey, alertée le jour même par des salariés bouleversés.
Le personnel du centre thermal valaisan était au chômage technique depuis la fin de l’année dernière, en raison de la pandémie, mais également à cause d’un incendie survenu le jour de Noël dans un local technique et qui a fortement endommagé les installations. Les travaux de remise en état devraient débuter prochainement et durer jusqu’à fin 2022. Une période bien plus longue que ne l’avait estimé la direction dans un premier temps. Seul le café de l’établissement devrait bientôt rouvrir.
Pour Unia, qui avait dénoncé un «licenciement incompréhensible», l’heure est aujourd’hui à la consultation pour trouver des alternatives aux suppressions d’emplois. Une première séance avec le personnel s’est déroulée le mardi 25 mai, sur le site de Saillon, en groupes séparés afin de respecter les mesures Covid-19. «Après le choc de l’annonce, le personnel, fortement attaché à l’entreprise, est maintenant très impliqué dans cette période de consultation, avec pour objectif la préservation des emplois. Il y a une très bonne participation dans tous les groupes», souligne Blaise Carron, nouveau secrétaire régional d’Unia Valais, qui précise que les réflexions et les analyses se poursuivent et que des propositions seront mises en forme. «Nous nous donnons les moyens de cette consultation», ajoute-t-il.
De son côté, la direction a indiqué aux médias, après l’annonce des licenciements, que des salariés pourraient être replacés dans d’autres établissements du groupe Boas, propriétaire des Bains de Saillon. Elle s’est aussi engagée à donner la priorité aux personnes licenciées lors de la réouverture espérée du centre, dans une année et demie.