Fonctionnaires fribourgeois en grève pour leurs retraites
Environ 2000 personnes ont participé à la grève organisée par le Syndicat des services publics le 4 mars dernier
Malgré les restrictions et les peurs engendrées par le coronavirus, ce dernier n’aura pas eu raison de la mobilisation des fonctionnaires fribourgeois en colère. Le 4 mars, ils étaient environ 2000 à participer à la journée d’actions et de grève lancée par le Syndicat des services publics (SSP) dans les écoles, les services de l’Etat ou encore les prisons. Un «vif succès», selon ce dernier.
En cause? Les mesures annoncées par le Gouvernement cantonal concernant la réforme de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat (CPPEF), à savoir le passage de la primauté des prestations aux primautés de cotisations. Selon l’Union syndicale fribourgeoise (USF), les 20000 employés de la fonction publique seraient les principaux concernés à supporter les risques de placement. «Même avec les mesures compensatoires prévues, les pertes de rentes restent importantes, s’exprime la faîtière dans un communiqué de presse. L'Etat doit prendre ses responsabilités, faire preuve d'un engagement financier plus conséquent et se montrer plus responsable envers ses employés.»
Lors de l’assemblée générale du même jour, trois revendications principales ont été votées. Tout d’abord: demander au Conseil d’Etat de rouvrir les négociations avec les organisations du personnel sur la base des conclusions du rapport d’experts indépendants commandé par le SSP. Ce dernier exhorte le gouvernement à «trouver un compromis acceptable par toutes les parties, qui ne se solde pas par des baisses massives de rentes pour les salariés de l’Etat de Fribourg», à savoir 15% au lieu de 9,5%. Ensuite, demander au Grand Conseil de repousser le débat prévu fin mars, jugé prématuré. Et enfin, prévoir une nouvelle journée d’actions et de grève le 18 mars prochain, au cas où ces revendications ne seraient pas acceptées.
«Comme le montre la situation actuelle, le rôle du personnel de l'Etat au quotidien, et en situation de crise, est important, conclut l’USF. Par conséquent, il mérite mieux que des menaces déplacées ou de simples injonctions de son employeur.»