Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les magasins de Nyon fermeront à 19h le samedi…

Entrée d'un supermaché nyonnais.
©Neil Labrador

Nyon est la seule municipalité du canton de Vaud à vouloir ouvrir ses magasins du centre-ville aussi tard le samedi.

… à moins que le peuple en décide autrement, si un référendum est lancé

«Nous déplorons, dans une ville où il existe une Convention collective de travail (CCT) de la vente, que la Municipalité décide d’accéder à la demande de la Société industrielle et commerciale de Nyon (SIC) plutôt que de privilégier le partenariat social.» Maurizio Colella, secrétaire syndical d’Unia Vaud, ajoute: «Les vendeuses sont en colère et nous pressent d’agir. Un référendum est possible, mais c’est à elles d’en décider. Une assemblée générale est convoquée par Unia lundi soir (le 8 avril, au moment du bouclage du journal, ndlr).»

L’ouverture des magasins jusqu’à 19h le samedi au centre-ville de Nyon n’était donc pas un poisson d’avril. Le 1er, la majorité de droite du Conseil communal a appuyé la Municipalité dans son souhait de prolonger les horaires d’ouverture (50 oui, 29 non et 8 abstentions). Elle a donc suivi les conclusions de la majorité de la Commission (constituée de cinq membres de partis de droite): «En plus de s’adapter aux habitudes de consommation actuelles et de contribuer à l’uniformisation de la plage horaire autorisée par le Règlement sur le territoire communal, elle vise à corriger le désavantage concurrentiel des commerçants nyonnais par rapport aux communes de la région sur le plan horaire.» Tout en relevant que «la présente modification ne résoudra pas, à elle seule, les difficultés rencontrées par les commerçants nyonnais» et la nécessité «d’améliorer l’accessibilité du centre-ville pour tous les types de transport».

Harmoniser d’abord

Pour la gauche, la ville devrait favoriser, au contraire, les zones piétonnes et les terrasses, et y proposer des animations. De surcroît, une harmonisation des horaires serait nécessaire avant de proposer une heure supplémentaire le samedi. Preuve en est que, actuellement, des petits magasins ferment en début ou en milieu d’après-midi le samedi. Le conseiller communal socialiste, Alexandre Démétriadès, signale le résultat du recensement mené par la gauche: «Sur 52 commerces – en comptant le centre commercial La Combe comme un seul – un peu moins d’un tiers ferme à 18h aujourd’hui. Ce qui veut bien dire que cette heure supplémentaire le samedi va privilégier les mastodontes, tels que Manor, Migros et Coop. Ce qui va encore plus miner les petits bouchers par exemple qui ferment entre 12h30 et 17h. Qui veut-on aider? Les grandes enseignes ou les petits commerçants locaux?»

Le socialiste relève que le respect d’«un réel partenariat social», avec des contreparties conséquentes en cas d’élargissement des horaires, est primordial. Tout en mettant en doute l’efficacité de la mesure, face notamment à la concurrence du commerce en ligne. Dans tous les cas, Nyon est la seule municipalité du canton de Vaud à vouloir ouvrir ses magasins du centre-ville aussi tard le samedi.

 

Pour aller plus loin

Commerce de détail: recrutement à la peine

Vendeuse dans un supermarché.

Une étude de Credit Suisse met en lumière la pénurie de main-d’œuvre croissante qu’affronte le commerce de détail, peu attractif. Lignes maîtresses et réaction d’Unia

Les magasins valaisans pourraient fermer à 19h

Tractage.

Le Grand Conseil a accepté un projet visant à étendre les horaires d’ouverture. Si une deuxième lecture est prévue, les opposants – dont Unia – pensent déjà à lancer un référendum

Elvetino: accord salarial conclu

Au terme d’une seule séance de négociations, un accord salarial a été conclu entre les syndicats Unia, SEV et Elvetino, annoncent les partenaires sociaux dans un communiqué commun...

Le sous-traitant d’Uber Eats dans le collimateur de l’Etat

Action de 2019 avec une panacarte représentant un clown McDonald's hurlant "Halte au dumping salarial".

L’Office cantonal de l’emploi de Genève veut soumettre la société Chaskis à la location de services, qui offrirait de meilleures conditions d’embauche aux livreurs