«Nous avons de la place! Les réfugiés sont les bienvenus!»: Voilà le message véhiculé samedi dernier par plusieurs centaines de manifestants réunis à Berne pour exiger l’accueil immédiat d’exilés du camp de Moria, sur l’île de Lesbos, en Grèce. Rappelons que ce lieu insalubre et misérable, occupé par plus de 12000 personnes alors qu’il était prévu pour 3000, a brûlé le 9 septembre dernier. Ses habitants sont alors restés plusieurs jours dans la rue, sans aide, bloqués par la police et des groupes d’extrême droite leur interdisant l’accès aux villes, rapportent les ONG à l’origine du rassemblement national. Les migrants ont depuis été relogés dans un camp de l’OTAN, «clôturé avec du fil barbelé, gardé par la police et l’armée, et composé de tentes instables, dangereusement proches de l’eau, installées sur un ancien site militaire». Une situation inhumaine aux frontières de l’Europe, dénoncée par les militants qui ont demandé au Conseil fédéral de réagir en conséquence, en recevant immédiatement des réfugiés. Les activistes ont exigé une politique migratoire «qui protège la dignité et les droits de tous», en appelant à la responsabilité du gouvernement et à une solidarité urgente et essentielle. Cette requête avait déjà été formulée en juin dernier par 132 organisations et 50000 personnes signataires d’une pétition réclamant l’évacuation des camps grecs de la honte.
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