Plus de 130 journalistes tués à Gaza
Le 26 septembre, Reporters sans frontières (RSF) s’est mobilisé aux quatre coins du monde pour dénoncer le massacre des journalistes par les forces israéliennes à Gaza. Une action symbolique a eu lieu à Genève, sur la place des Nations, alors même que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies était réuni pour sa 57e session. Une façon de rendre hommage à ces reporters tués, mais aussi de réclamer la protection des journalistes palestiniens.
«Depuis le début de la guerre il y a un an, l’armée israélienne a tué plus de 130 journalistes dans l’enclave palestinienne, dont au moins 32 dans l'exercice de leurs fonctions, dénonce RSF dans un communiqué de presse. Cette campagne de communication et de sensibilisation mondiale de RSF vise à alerter l’opinion publique sur la gravité de la situation: au rythme où les journalistes sont tués, le droit à l'information libre et indépendante est en péril.»
Pour Denis Masmejan, secrétaire général de RSF Suisse, il en va de notre droit à l’information à tous. «Ces attaques ne visent pas seulement la presse en Palestine, mais aussi le droit du public, partout dans le monde, de recevoir une information fiable – libre, indépendante et pluraliste – en provenance de l'une des zones de conflit les plus observées de la planète. Nous demandons la protection des journalistes de Gaza, la fin de l’impunité et l’ouverture de la bande aux journalistes étrangers.»
RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre commis contre des journalistes à Gaza. L’ONG s'est également associée à l'organisation locale Arab Reporters for Investigative Journalism (ARIJ) afin de soutenir plus de 250 journalistes travaillant pour des médias locaux et internationaux depuis Gaza. Un soutien qui a notamment permis de fournir aux reporters des abris et du matériel en vue de poursuivre leur mission d’information.