Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Stop aux renvois vers l’Ethiopie!

Protestataires.
© Olivier Vogelsang

Les protestataires ont exigé la fin des expulsions vers un pays en proie aux tensions ethniques et conflits armés.

Plus de 300 personnes se sont mobilisées à Genève pour dénoncer les renvois forcés vers l’Ethiopie

Mercredi dernier, plus de 300 personnes se sont réunies sur la promenade de la Treille à Genève pour protester contre les renvois forcés vers l’Ethiopie. Le rassemblement faisait écho aux cas de Tahir et de Salomon, renvoyés par vol spécial fin janvier. Le premier venait pourtant d’être hospitalisé à la suite de quatre jours de grève de la faim et de la soif. Les manifestants ont jugé l’expulsion inhumaine. Ils ont dénoncé «la lâcheté coupable du Conseil d’Etat» alors qu’il dispose, estiment-ils, d’une marge de manœuvre pour empêcher cette issue. «Aujourd’hui nous sommes là pour dire stop, gardez pour vous vos mensonges et vos larmes de crocodile. On vous demande d’agir (…). Si vous n’avez pas été capables de le faire jusqu’à présent, c’est uniquement par manque de volonté politique», a déclaré Solidarité Tattes. La complicité des HUG – où Tahir avait été hospitalisé – avec les forces de police a, elle aussi, été fustigée. Pour l’association citoyenne active dans la défense des migrants, il est inimaginable que ces derniers aient délivré un certificat médical attestant du bon état de santé de Tahir. Ce renvoi fait suite à de nombreux autres cas et pose plusieurs questions: «La police a-t-elle le droit d’embarquer de force un patient qui ne se trouve pas au quartier cellulaire des HUG mais aux urgences? Comment est-il possible que le médecin de l’entreprise mandatée par le Secrétariat d’Etat aux migrations pour juger de l’aptitude de Tahir à voyager ait donné son feu vert alors qu’il ne l’a pas examiné? Il a agi sur la seule base d’examens médicaux conduits en quelques minutes par les médecins des HUG. Le Conseil d’Etat pourrait-il faire pression sur le Conseil fédéral pour demander de réexaminer les accords de réadmission avec l’Ethiopie tenus secrets, étant donné les graves violences internes qui touchent actuellement ce pays?» a questionné en substance, entre autres, J. Franck, l’une des amies de Tahir, dans un communiqué. Et d’ajouter que, faute d’avoir réussi à empêcher le renvoi de son ami, elle espère contribuer à faire réfléchir sur ces mécanismes et à les changer. Solidarité Tattes a exigé que les autorités fassent un pas de côté et se positionnent clairement face à Berne pour ne plus expulser vers l’Ethiopie, un pays rongé par les tensions ethniques et les conflits armés. 

Pour aller plus loin

Enfant illégal

L’Enfant lézard, Vincenzo Todisco, Editions Zoé, 202 pages.

Dans son dernier roman, L’Enfant lézard, Vincenzo Todisco aborde l’histoire d’un fils de saisonniers vivant en Suisse dans la clandestinité. Un récit saisissant

«Derrière les murs. Récits de migrantes au temps du Covid-19»

Cet automne, la Marche mondiale des femmes (MMF) avait planifié une occupation féministe de plusieurs frontières pour dénoncer les murs érigés à l’encontre de millions de personnes...

Une double peine frappe les personnes sans passeport suisse

Délégués migration d'Unia.

Lors de la conférence des migrations d’Unia, les délégués ont demandé une plus grande protection des travailleurs immigrés particulièrement fragilisés par la pandémie

Régulariser plutôt qu’enfermer

Mobilisation du collectif Poya Solidaire à Fribourg.

Une mobilisation était organisée samedi à Fribourg en faveur des résidents du foyer de la Poya et des exclus de l’asile