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Constructeurs de route: le pantalon long reste de mise

Sans l’obliger, la Suva préconise pour sa part le port de pantalons longs sur les chantiers pour protéger les jambes d’éventuelles blessures ou brûlures.
© Neil Labrador

Sans l’obliger, la Suva préconise pour sa part le port de pantalons longs sur les chantiers pour protéger les jambes d’éventuelles blessures ou brûlures.

Contrairement à un récent communiqué de la Société suisse des entrepreneurs, le port de shorts sur les chantiers routiers n’est pas systématiquement autorisé 

Tomber le pantalon pour le short? Selon la Société suisse des entrepreneurs (SSE), les pantalons courts auraient de nouveau droit de chantier pour les constructeurs de route. C’est ce qu’elle a affirmé dans un communiqué du 12 juillet, précisant être intervenue avec succès auprès de l’Association suisse des professionnels de la route et des transports (VSS) dans ce sens. On voit, au passage, les priorités de la SSE, plus encline à s’occuper des questions vestimentaires des maçons qu’à prendre en compte leurs revendications salariales et leurs inquiétudes sur la retraite anticipée. Mais revenons à nos moutons. La faîtière patronale relève que la directive qui interdisait le port de shorts a été abrogée. «La VSS a décidé début juillet de retirer la norme SN 640 710 vêtements de signalisation. Ainsi, le port en général obligatoire des pantalons longs est enfin supprimé sur tous les chantiers routiers», affirme la SSE, soulignant que ses efforts ont porté leurs fruits. Sauf qu’il s’agit là d’une vérité partielle. Les ouvriers n’ont en effet pas le droit de travailler dans cette tenue sur les routes où l’on circule à plus de soixante kilomètres à l’heure. Autant dire qu’elle est autorisée uniquement dans les localités et environs. Cette réglementation relève d’une norme édictée depuis un certain temps déjà par l’Union européenne qui prime sur celle suisse. «La VSS ne la connaissait pas. Et aujourd’hui, elle ne peut plus s’exprimer. Il va falloir désormais faire une nouvelle norme euro-compatible. Quand entrera-t-elle en vigueur? Des sanctions menacent-elles les contrevenants? Mystère. Personne ne sait rien», commente François Clément, responsable à Unia de la sécurité et de la santé sur les chantiers pour le secteur du gros œuvre. Problématique car, dans l’intervalle, les cantons et/ou les employeurs agiront comme bon leur semble. «Les entreprises devront peut-être se procurer plusieurs types d’habits selon le lieu où elles interviennent. Il sera plus compliqué et plus cher de s’organiser.» De son côté, précise encore le syndicaliste, la Suva a toujours préconisé le port de pantalons longs sur les chantiers sans toutefois l’obliger. «Une mesure préventive pour protéger les jambes d’éventuelles blessures et brûlures.» Et François Clément de conclure que, «s’il fait trop chaud pour travailler en pantalon, il fait trop chaud pour travailler tout court; il faut alors fermer le chantier». 

 

T-shirt aussi de rigueur 

Concernant le port du T-shirt, Jean-Luc Alt, porte-parole de la Suva, relève que la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents comme la Société suisse des entrepreneurs vont continuer à se battre pour que les ouvriers ne travaillent pas torse nu. La Suva a en revanche renoncé à imposer l’usage de protège-nuque à visière frontale contre les rayonnements UV. «D’autres produits ont été testés qui pourraient prendre le relais», précise le porte-parole tout en rappelant les dangers du soleil. «Chaque année, on dénombre 1000 cancers de la peau contractés par des travailleurs en extérieur, soit trois par jour.» De quoi faire réfléchir... SM

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