Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Nestlé Bâle: non aux licenciements pour le profit

Nestlé Suisse veut restructurer les activités de son site bâlois, a indiqué jeudi dernier la multinationale de l’agroalimentaire. L’usine devrait se concentrer sur la production de moutarde et de mayonnaise Thomy, tandis que le café soluble Incarom, ainsi que les sauces à salade et à dips seraient transférées dans d’autres unités en Europe. En outre, l’entreprise envisage de vendre deux marques: le Parfait, la pâte à tartiner bien connue, et Franck Aroma, le café à base de chicorée. Jusqu'à 100 postes de travail, sur les 177 que compte le centre de compétence rhénan, pourraient être supprimés ces 18 prochains mois. Nestlé justifie cette réorganisation par «l’évolution toujours plus rapide des attentes et des préférences des consommateurs». Certaines marques ne seraient pas «en ligne avec l’orientation stratégique du groupe». De plus, «avec sa complexité ainsi que sa large palette de produits, le site de production ne correspond plus aux exigences de production actuelles».

Unia rejette énergiquement ces projets. «On ne nous a pas encore démontré que ces lignes de production ne sont pas rentables, conteste Teresa Matteo, responsable de la branche industrie alimentaire d’Unia. A notre avis, il s’agit d’une décision stratégique dont le but est d’augmenter les profits des actionnaires.» La direction du groupe ne cache pas en effet sa volonté de faire progresser la marge d’exploitation. Inacceptable pour Unia. «Nous tenons à ce que les places de travail restent en Suisse, les travailleurs n’ont pas à être renvoyés au chômage», explique la syndicaliste.

Une procédure de consultation du personnel a débuté. Unia s’engage aux côtés de la commission du personnel à défendre les emplois.

Pour aller plus loin

Soupçons de licenciement collectif déguisé chez Covance

Pour Unia, la vague de licenciements perlés depuis quelques mois dans l’entreprise pharmaceutique genevoise est une façon d’échapper à ses obligations légales. Le personnel licencié veut un vrai plan social

Symetis devant le juge

Le 17 décembre 2019, grévistes, militants et syndicalistes d’Unia se sont rassemblés devant le Grand Conseil vaudois pour demander un soutien politique.

Le 7 janvier, une audience a été tenue au Tribunal de Montbenon à la suite de la requête d’Unia et des travailleurs de la medtech d’Ecublens de rouvrir une consultation

«On ne fait pas cette grève de gaîté de cœur»

Grève Symetis dans la nuit.

Une soixantaine d’employés de Symetis Boston Scientific se sont mis en grève la semaine dernière contre la délocalisation de l’entreprise en Irlande et pour une réelle consultation. Récit du démarrage du mouvement

Nouvelle augmentation de salaire chez Feldschlösschen

L’accord passé entre Unia et le brasseur suisse comprend, entre autres, une hausse de la masse salariale et du salaire minimum ainsi qu’un allongement du congé maternité