Malgré la hausse importante des coûts de l’assurance maladie, le Conseil des Etats s’est opposé à une augmentation des subsides l’an prochain. Pour l’Union syndicale suisse (USS), «cette décision est un affront pour tous les ménages à bas et moyens revenus qui souffrent depuis trop longtemps de la charge élevée des primes». En 2023, la hausse moyenne de ces dernières est de 6,6%, s’ajoutant au renchérissement des coûts notamment de l’électricité, de l’alimentation ou encore des loyers. Face à la crise du pouvoir d’achat, le Conseil national s’était pourtant prononcé en faveur d’une aide de quelque 900 millions de francs afin de réduire les primes. Ce soutien exceptionnel demandé par la gauche n’a pas été suivi par le centre et la droite du Conseil des Etats. Plus largement, comme l’indique l’USS dans un communiqué, «d’autres protagonistes se sont progressivement retirés du financement de l’assurance de base au cours des dernières années, notamment les cantons, en diminuant leur apport aux réductions de primes. Une évolution qui devrait malheureusement se poursuivre l’année prochaine…» La faîtière syndicale souligne encore que «la Suisse est presque le seul pays d’Europe à ne pas financer son assurance de base principalement par des recettes liées au salaire, ce qui fait peser sur les bas et moyens revenus une charge disproportionnée».
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