Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Un peu de reconnaissance pour le personnel des EMS!

Soutenus par Unia, des employés de la Maison de retraite du Petit Saconnex ont exprimé leur ras-le-bol.
©Neil Labrador

Une pétition de la Maison de retraite du Petit Saconnex demande à l'Etat genevois de remédier au sous-effectif et de revaloriser les bas salaires

A Genève, il manque 14%* de personnel soignant dans les EMS. La problématique n'est pas nouvelle, mais elle pèse de plus en plus sur les employés et se répercute directement sur la qualité de la prise en charge des résidents. Autre grief: la classe salariale 4, la plus basse de l'Etat, qui a été supprimée dans toutes les institutions étatiques, sauf dans les EMS.

Dans ce contexte, une quarantaine d’employés de la Maison de retraite du Petit Saconnex (MRPS), soutenus par Unia, s’est rassemblée le 7 juin devant l’établissement pour exprimer son ras-le-bol. En parallèle, une pétition a été lancée il y a quelques semaines pour demander deux choses: la dotation de l'ensemble du personnel soignant et hôtelier ainsi que la suppression de la classe 4 dans un souci d'équité de traitement et de reconnaissance d'un travail pénible. Celle-ci a récolté environ 140 signatures en l'espace de quelques semaines et sera remise au magistrat en charge des EMS, Mauro Poggia.

Différence de traitement

«Quelques EMS ont supprimé cette classe 4 et fait passer le personnel en classe 5, précise Giulia Willig, secrétaire syndicale à Unia. Mais elle existe toujours dans une majorité d'établissements, pour les femmes de chambre, les nettoyeurs, le personnel de cafétéria, etc.»

De fait, la MRPS, aux côtés de la Maison de Vessy, sont tous les deux des EMS de droit public. Si Vessy a supprimé la classe 4 l'année passée, la MRPS n'a toujours pas fait de même. «Ils ont le même statut, il n'y a donc pas de raison qu'elle ne suive pas l'exemple, ajoute la syndicaliste. Le succès de cette pétition montre que les préoccupations sont largement partagées par l'ensemble du personnel.»

Etat responsable

Pour Unia, il est temps que Mauro Poggia prenne ses responsabilités. En effet, Giulia Willig rappelle qu'en 2007, le peuple genevois acceptait en votation l'initiative 125, qui demandait à l'Etat de mettre les moyens pour couvrir la totalité du personnel nécessaire. Pour les soins, cela correspond aux 100% selon l’outil PLAISIR, soit le strict minimum des besoins en la matière. «Onze ans plus tard, ce n'est toujours pas appliqué, regrette la secrétaire syndicale. La volonté populaire n'est donc pas respectée.» De son côté, le ministre en charge de la Santé, Mauro Poggia, ne réfute pas les chiffres, mais assurait publiquement il y a peu qu'un taux de couverture de 86% était suffisant. «Ce n'est pas vrai, contre Giulia Willig. Le personnel travaille à flux tendu et subit des cadences infernales. Il est à bout de souffle, soumis aux horaires coupés, au stress et à la fatigue. Il y a un ras-le-bol général et il est urgent que les autorités interviennent.» La campagne ne fait que commencer et le syndicat Unia prévoit des actions à venir dans d’autres EMS du canton.

 

*Source: Les calculs sont effectués selon l'outil officiel PLAISIR.

 

Pour aller plus loin

Des salariés d’Hilcona brisent la loi du silence

Des travailleurs d’Hilcona ont protesté le 2 novembre dernier devant l’entreprise de manière anonyme, de peur des représailles...

Employés d’Hilcona à Orbe, des ouvriers et ouvrières ont surmonté la terreur qui règne dans l’entreprise et frappé à la porte d’Unia. Ils dénoncent l’exploitation et les pressions qu’ils subissent

«N’oubliez jamais: unis nous sommes forts, unis on peut gagner!»

assemblée

Plus de 1300 maçons vaudois se sont réunis à Lausanne vendredi. Ils sont en colère! Et rejettent, unanimes, les attaques violentes des entrepreneurs de la SSE contre leurs conditions de travail. Ils ont décidé de débrayer durant deux jours en novembre

Le second œuvre romand chauffe

des artisans en pause avec syndicalistes d'Unia

A l’aune des négociations salariales, Unia Fribourg a réuni des travailleurs du second œuvre pour les inviter à se mobiliser pour de meilleures rémunérations

«Six ans que nos salaires brûlent à petit feu: ça suffit!»

Unia Valais a mené une action au petit matin devant les ateliers de représentants patronaux pour exiger une hausse de 120 francs dans le second œuvre