Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les scénarios de CarPostal inquiètent les chauffeurs jurassiens

La filiale de La Poste doit reprendre à la fin de l’année l’exploitation du réseau de bus du Jura, le syndicat SEV attend des garanties quant au maintien des emplois et des salaires

L’avenir des chauffeurs de bus jurassiens inquiète grandement le syndicat des transports SEV. Rappelons que le Jura est le premier canton – et le seul jusqu’à présent – à avoir ouvert tout son réseau de bus à la concurrence. CarPostal, qui exploitait déjà une partie des 39 lignes régionales, a remporté l’année dernière la mise au concours et doit reprendre d’ici à décembre l’ensemble du réseau. Les conducteurs jurassiens et leurs deux syndicats, Syndicom pour CarPostal et le SEV pour les Chemins de fer du Jura (CJ), s’étaient mobilisés à plusieurs reprises par le biais de pétitions et de manifestations, relayées par des initiatives parlementaires, en exigeant que les entreprises soumissionnaires soient signataires d’une convention collective de travail (CCT) et respectent les conditions de travail et d’engagement de la région. Face aux deux entreprises étrangères sur les rangs, l’espagnole Alsa et la française RATP, le choix de la filiale de La Poste fut un soulagement, même si les syndicalistes du SEV regrettaient que les CJ se retrouvent dans le camp des perdants et n’obtiennent pas quelques lignes à exploiter. La société du géant jaune s’engageait à reprendre les chauffeurs des CJ, sans rassurer entièrement le SEV. Pour le syndicat, cette mise au concours aurait ouvert la spirale du dumping et de la sous-enchère salariale. Les craintes du SEV ne se sont pas dissipées ces derniers mois, bien au contraire.

«D’après le responsable exploitation du secteur ouest chez CarPostal, trois scénarios sont aujourd’hui à l’étude: dans le premier, CarPostal reprend l’ensemble du réseau, dans le deuxième, il en sous-traite une partie aux CJ et, dans le troisième, il confie des lignes aux Auto-transports Tramelan-Saignelégier-Les Pommerats-Goumois (TSPG), explique Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical du SEV. Les TSPG ne disposent d’aucune CCT, ça ne correspond pas aux motions votées par le Parlement jurassien. Ça ne joue pas. En outre, CarPostal ne nous a pas confirmé que les employés des CJ pourraient maintenir leur taux d’occupation. Ces collègues risquent de travailler autant de jours par année, mais avec des pauses plus longues. Ils pourraient commencer à 6h pour finir à 18h avec quatre ou cinq pauses dans la journée et, en plus, une perte salariale.» Pour Jean-Pierre Etique, le meilleur scénario est une sous-traitance aux CJ, soit la variante la moins différente de la configuration d’aujourd’hui. «Nous attendons des garanties de la part de CarPostal quant au maintien des emplois, des salaires et des taux d’engagements actuels. Et tant que nous n’aurons pas reçu ces assurances, nous maintiendrons la pression.»

Pour aller plus loin

Il faut dire stop au lobby immobilier!

L’USS soutiendra les référendums lancés contre les révisions du droit du bail adoptées par le Parlement durant la session d’automne. Ces modifications permettront de faciliter les résiliations de bail en cas de sous-location ou de besoin personnel du propriétaire

Neuchâtel: halte à la précarité et à la vie chère!

Manifestation avec banderole Unia.

«Marre de se faire avoir? Alors disons stop!» Vendredi dernier, plus de 200 personnes se sont rassemblées devant la Fontaine de la Justice à Neuchâtel, puis ont manifesté dans les...

Après le coup de massue: des mesures urgentes sont exigées par les syndicats

L’Union syndicale suisse s’inquiète des conséquences délétères de la hausse des primes maladie annoncée pour 2024 et demande d’agir

«Pour que ça change, il faudra se battre»

Manifestation à Berne.

A l’appel de la gauche et des syndicats, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Berne le 16 septembre pour réclamer des hausses des salaires et des rentes ainsi que des mesures pour stopper l’explosion des primes maladie et contenir les loyers. Des salariées et des salariés de tous les secteurs, publics comme privés, étaient présents