Dernièrement, les Chambres fédérales ont refusé une faible compensation du renchérissement pour les rentes AVS. Cela désespère nos aînés, qui luttent contre la perte de pouvoir d’achat en période d’inflation. Ce qui à terme mène à une paupérisation rampante. Bien que les montants de 7 à 14 francs soient faibles, cela constitue un geste moral en faveur de nos retraités.
Pour faire bonne mesure, certains aimeraient prolonger l’âge de la retraite, sans parler du refus du Conseil des Etats de l’octroi d’une 13e rente AVS.
La plupart de nos anciens, qui se sont échinés au travail toute une vie, sont sous le coup d’une avarice inique de la majorité de nos parlementaires. Ces mêmes politiciens discutent sans gêne de l’augmentation de leurs indemnités. De cette façon, on peut relever le manque d’empathie de certains de nos représentants à Berne. Ceux-ci sont censés s’occuper du bien-être du peuple de notre pays. L’immoralité s’étend jusqu’à la révision du 2e pilier qui dégrade les rentes versées aux rentiers, cela malgré les promesses faites au moment du vote sur AVS 21, face à une très courte victoire en votation populaire.
Décidément, l’iniquité n’a plus de limites, parce que d’année en année le pouvoir d’achat des rentiers s’affaiblit. Ces derniers s’estiment heureux quand ils peuvent régler leurs factures à la fin du mois. Pour les autres, il reste le recours à l’aide sociale, lorsqu’elle peut être obtenue, cela avec la perte de l’estime de soi pour beaucoup.
Il est grand temps pour que nos retraites soient revalorisées de manière substantielle.
Tout augmente: les loyers, les primes maladie, mais aussi le prix des denrées alimentaires.
Dans ce pays, il devient urgent de prendre soin de notre population et de mettre fin à cette abjecte avarice. C’est du ressort de notre devoir citoyen, d’être solidaire avec nos rentiers et les personnes vulnérables.
Thierry Cortat, membre du comité régional d’Unia Transjurane, Delémont