Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La pauvreté ne sera plus un crime

Remise de la pétition à la Chancellerie.
© Aleksandra Zdravkovic/PS Suisse

Succès pour Samira Marti, ici lors de la remise de la pétition «La pauvreté n’est pas un crime», le 8 juin dernier. Son initiative a été approuvée par le Parlement.

Le 12 juin, le Conseil des Etats s’est prononcé en faveur de l’initiative parlementaire socialiste «La pauvreté n'est pas un crime», soutenue par une Alliance composée de 80 organisations dont Unia.

Dans notre dernière édition (L’ES du 14 juin 2023), nous exposions les enjeux de cette initiative et de la pétition du même nom déposée la semaine passée. Un grand succès dont l’Alliance se réjouit.

«La décision prise par le Conseil des Etats montre la voie à suivre pour toutes les personnes qui se trouvent dans une situation de détresse financière, a réagi la conseillère nationale socialiste et auteure de l’initiative Samira Marti. Grâce à cette modification de la loi, les personnes vivant en Suisse depuis plus de dix ans ne seront plus menacées d’expulsion si elles doivent demander l’aide sociale dans une situation d’urgence.»

Pour rappel, depuis le renforcement de la Loi sur les étrangers et l’intégration (LEI) en 2019, les personnes sans passeport suisse risquent d’être expulsées si elles bénéficient de l’aide sociale. Par conséquent, nombreux sont ceux qui n’ont pas osé la demander, alors que l’aide sociale est le dernier filet de protection contre la pauvreté dans le pays, qui touche 745000 personnes.

«Nous sommes soulagés et heureux que les personnes sans passeport suisse puissent enfin recevoir un soutien dans une situation d'urgence sans craindre de compromettre leur droit de séjour, réagit Hilmi Gashi, responsable de la migration chez Unia. La pauvreté malgré le travail n'est pas seulement un phénomène de crises successives, mais un problème structurel inhérent au système économique actuel. Le syndicat a toujours critiqué le fait que cette pénalisation de la pauvreté n'est pas solidaire et place les gens dans une situation de détresse difficile. C'est pourquoi nous nous sommes fortement engagés dans l'Alliance et dans la campagne “La pauvreté n'est pas un crime”.»

Pour aller plus loin

Face aux algorithmes, il faut renforcer la participation du personnel

Les algorithmes peuvent assigner des tâches de travail ou planifier des itinéraires sans pouvoir prendre en compte les conditions réelles. Mal notés par ces derniers, des employés de plateformes telles qu’Uber peuvent être exclus des applications.

S’appuyant sur un avis de droit de l’Université de Saint-Gall, Syndicom et l’ONG AlgorithmWatch/CH plaident pour encadrer les nouveaux outils de management

Liberté de manifester: la CGAS perd sur la forme

La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé irrecevable le recours de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) contre l’interdiction des...

Arrêtés pour un «Macron démission!»

Les gardes à vue ne concernent pas que les militants climatiques. Le POP dénonce, dans un communiqué paru le 27 novembre, une réaction disproportionnée de la police lors de la...

Récit d’une garde à vue

Prune et Anthony sont au cœur de l’action, solidaires. Un peu plus loin, des camarades de Renovate Switzerland sensibilisent les passants et distribuent des flyers d’information.

A la suite de l’action contre UBS à Genève, quatre personnes militantes de Renovate Switzerland ont été privées de liberté pendant 28 heures. Témoignage de l’une d’elles