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Migros licencie18 employés à Métropole 2000

Le géant orange rénove et redimensionne son grand magasin lausannois, jetant 18 employés à la porte

Migros a assuré qu'elle verserait aux salariés congédiés des indemnités en fonction de leur âge et de leur ancienneté. Unia évaluera si la procédure prévue en cas de licenciement collectif a été respectée. Le syndicat regrette que le détaillant ne donne pas de garanties quant au replacement des employés dans d'autres succursales, si nombreuses en Suisse romande.

Plusieurs des employés licenciés avaient fait leur carrière à la Migros, dès leur apprentissage. Vingt ans de bons services pour se retrouver sur le carreau, dès le mois de juin. Ils font partie des 18 travailleurs congédiés au sein du supermarché Migros du centre commercial Métropole 2000 à Lausanne. La raison de la débâcle? Le géant orange a décidé de rénover son magasin MMM, qui emploie 127 personnes, et de réduire sa surface, qui passera de 4500 à 3000 mètres carrés, sur un seul étage au lieu de trois actuellement. Les travaux dureront une année, jusqu'à juin 2009. Le rayon textile disparaîtra, entraînant neuf premiers départs. Les caisses et la manutention seront aussi redimensionnées à la baisse, causant neuf renvois supplémentaires. Par ailleurs, huit employés ont pour l'heure été replacés dans d'autres magasins du groupe.
Mais une mauvaise nouvelle vient rarement seule: en 2009, les 43 employés du restaurant Migros de Métropole 2000 seront aussi transférés à d'autres postes ou licenciés pendant cinq mois, de janvier à juin. Car le restaurant sera lui aussi rénové. Ils devraient ensuite être tous réengagés, promet Eliane Fournier, porte-parole de Migros Vaud.

Unia sur le coup
Contacté par plusieurs des travailleurs licenciés pour le mois de juin, le syndicat Unia évalue actuellement si la procédure relative au licenciement collectif a été respectée, notamment en ce qui concerne le droit de consultation des représentants des employés, pour qu'ils puissent envisager des solutions alternatives aux renvois annoncés. Question plan social, Migros a annoncé qu'elle verserait des indemnités fixées en fonction des années de service et de l'âge de la personne. Sa porte-parole assure aussi qu'aucun autre licenciement n'est à craindre au sein de son magasin de Métropole 2000.

Pas de garanties...
Le détaillant a également affirmé qu'il continue à chercher au sein de ses succursales des postes pour les 18 employés licenciés. «Nous étudions les dossiers au cas par cas et allons tenir compte de la situation familiale et du passé des employés à Migros. J'ai bon espoir», assure Eliane Fournier. Une des salariées a de son côté retrouvé du travail ailleurs et une autre a été dispensée de travail à sa demande dès le 1er avril.
Unia Vaud déplore que tant de salariés n'aient pas été replacés directement au sein de Migros. «Un si gros employeur, qui se dit social et compte des dizaines de magasins en Suisse romande, devrait donner des garanties, et non se contenter de vagues promesses», estime Aldo Ferrari, secrétaire régional d'Unia.
Le syndicat a organisé le mardi 4 mars une assemblée générale des personnes concernées par les licenciements. Les travailleurs y auront partagé leurs informations et décidé de leurs revendications. Affaire à suivre...

Christophe Koessler