5G – une nécessité pour renforcer le service public et les conditions du personnel
Un monde sans smartphone est aujourd’hui impensable. A ce jour, la Suisse possède encore l’un des meilleurs réseaux de téléphonie mobile d’Europe. C’est non seulement le signe d’un service public fort, mais aussi un facteur important pour la place économique suisse – notamment pour les employées et les employés dans les branches concernées.
Pendant la crise du coronavirus, l’importance d’un réseau solide à haute capacité a été démontrée. Le volume accru de données et l’exigence d’accessibilité constante de tous les services en ligne entraînent toutefois aussi une augmentation de la sollicitation du réseau. Développer la technologie des réseaux de télécommunication par l’intermédiaire de la 5G est donc non seulement important pour l’utilisation privée, mais c’est aussi une nécessité pour renforcer la place économique et intellectuelle suisse – de la production industrielle, jusqu’à la recherche et à l’évolution technologique. Dans ce contexte, il s’agit d’évaluer également les risques, tout en conciliant l’innovation avec la protection de la santé et de l’environnement.
En tant que syndicat des branches Infrastructure de réseau et TIC, Syndicom s’engage pour un investissement dans une infrastructure de réseau efficace et de qualité ainsi que pour un renforcement de l’innovation et de la sécurité d’approvisionnement. La Confédération et les entreprises ont trop longtemps négligé d’informer, à temps et à grande échelle, la population sur la 5G. C’est pourquoi les employés et leurs perspectives d’emploi se trouvent sous une pression accrue. Cela passe par des arrêts de construction, en partie dus à des procédures d’autorisation lentes ou bloquées, jusqu’au sabotage des antennes, qui mettent en danger la vie des employés. Afin que le développement de la 5G soit conciliable avec la responsabilité envers la société et l’environnement, il convient de se pencher sur les résultats technologiques et scientifiques. La recherche et la surveillance doivent par conséquent être intensifiées. En même temps, il s’agit de faciliter l’accès à ces résultats, mais aussi aux réponses à des questions en lien avec la protection de la santé.
Dans le cadre de la 5G, nous ne parlons pas d’une révolution, mais d’une évolution: avancer plutôt que de stagner. Il s’agit en fin de compte de faire progresser le service public et de veiller à rester en phase avec le monde numérique. Aujourd’hui, en comparaison européenne, nous sommes pionniers – avec le réseau et des valeurs limites de rayonnement de l’infrastructure de la téléphonie mobile qui sont nettement plus sévères. Nous ne resterons toutefois des pionniers que si un large consensus est élaboré pour la 5G et la diffusion d’opinions scientifiquement insoutenables est combattue. Le syndicat Syndicom s’engage pour que cette voie soit suivie et exige aussi que la Confédération et les entreprises mènent une discussion ouverte sur la 5G.
Daniel Hügli, membre du comité directeur de Syndicom, responsable du secteur ICT