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Attrape-cœurs et miroirs cubains

images et décor en carton-pâte inspiré de la réalité cubaine
© Isabelle Million

Un film d’animation intégrant des images et un décor en carton-pâte inspiré de la réalité cubaine rythme le spectacle.

La Compagnie Motamot présente La double constance ou le voyage de Max. Un spectacle pluridisciplinaire sur les relations humaines métissées de La Havane. A ne pas manquer

La vie de Max (Rodolphe Ittig), 60 ans, bascule quand son épouse le quitte et s’envole pour Cuba. Terrifié à l’idée de rester seul et aimant encore sa femme, il décide de partir à sa recherche, avec l’espoir de la reconquérir. Et ce malgré sa détestation de l’avion et des voyages. De son aversion pour l’imprévu. Débute alors un périple confrontant le protagoniste à des situations détonantes qu’il va affronter avec un certain courage, lui qui n’aime pas être bousculé. Une immersion dans un pays pauvre et magnifique, objet de fantasmes et d’idées reçues, destination de vacances et de sexe. Un microcosme rythmé par la lutte au jour le jour de ses habitants pour survivre et les petites combines inhérentes. Avec, à la clef, son lot d’échanges biaisés et une communication souvent difficile, voire illusoire. Sa chaleur et sa complexité. Sa misère et un niveau d’éducation élevé. Ses différences culturelles et des incompréhensions mutuelles. Et au final des situations et des rencontres révélatrices, dans des jeux de miroirs, des facettes enfouies de la personnalité de Max et de sa femme qui l’a laissé...

Il faut inventer...

Présentée prochainement par la Compagnie Motamot à Rolle et à Renens*, la pièce La double constance ou le voyage de Max (un titre clin d’œil à une pièce de Marivaux) questionne, à travers ses personnages, les relations humaines, l’avenir amoureux et la duplicité des êtres. Entre idylles, mensonges et cœurs blessés. L’auteur du texte, Lisa Torriente – qui y interprète aussi un rôle – ancre le récit dans une île où elle a noué des liens étroits et séjourné à moult reprises. De quoi donner de l’épaisseur à cette histoire oscillant entre rires et émotions. Profondeur et poésie. Interrogations et légèreté. Un spectacle qui intègre aussi plusieurs artistes cubains – à l’image de Carlos Diaz, qui signe la mise en scène. Alors qu’un film d’animation tourné à La Havane s’intercale entre les scènes, soutenant l’imaginaire du public à travers des images réalistes et un décor en carton-pâte inspiré de la réalité cubaine. Façades lézardées de la capitale quand elles ne s’écroulent pas, objets désuets du quotidien, véhicules improbables... témoignent en filigrane d’un univers hors du temps, marqué par les pénuries et la débrouillardise de ses habitants. Tout en illustrant à propos une expression typiquement du crû: «Hay que inventar» (Il faut inventer). Un support onirique agissant comme un personnage supplémentaire dans la pièce. Sans oublier l’écho que cette dernière offre aux voix chaudes, aux rythmes sensuels et aux incantations Youruba typiques de l’île avec la présence sur scène de musiciens et de danseurs ponctuant l’histoire. La double constance ou le voyage de Max entraîne ainsi non seulement le protagoniste mais aussi les spectateurs dans un voyage chatoyant et poétique. Initiatique. Embarquement immédiat...

 

* La double constance ou le voyage de Max :

Théâtre de Rolle, les 1er février à 20h, 2 février à 19h et 3 février à 17h.

Théâtre Contexte Silo à Renens, du 7 au 17 mars (theatre-contexte-silo.ch)

 

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