Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Avancée pour le personnel du textile

Un nouvel accord international réglant la santé et la sécurité des ouvriers du textile a été conclu. Satisfaction des syndicats

Victoire notable pour la coalition de syndicats et d’organisations de la société civile! Au terme de plusieurs mois de négociations difficiles sur la prolongation de la convention relative à la sécurité des usines textiles au Bangladesh arrivée à échéance fin mai, la situation s’est finalement débloquée. En septembre, un nouvel accord a été conclu entre les fédérations syndicales internationales et les instances représentant les enseignes de la mode. «C’est une grande avancée dans la lutte pour la sécurité des travailleurs et des travailleuses du domaine à travers le monde», s’est réjoui Unia, qui a participé à la démarche. «Nous avons soutenu la Campagne Clean Clothes par l’envoi de lettres communes aux entreprises pour qu’elles adhèrent à ce texte», précise Anne Rubin, membre de la direction du service tertiaire d’Unia. A ce jour, note Public Eye, qui coordonne la campagne, seule Tally Weijl a, dans notre pays, accepté de rejoindre les 80 autres sociétés signataires de l’accord. Mais les tractations se poursuivent. Des discussions ont lieu notamment avec des producteurs suisses tels que Chicorée, Coop, Intersport, Mammut, Manor ou encore Zebra. «S’ils n’ont pas encore franchi le pas, nous espérons bien qu’ils agissent dans ce sens. Il en va aussi de leur image», ajoute la collaboratrice d’Unia, estimant que la responsabilité sociale dont ils se prévalent doit aussi s’exercer hors frontières.

L’accord trouvé conserve les éléments essentiels du texte pionnier sur la protection contre les incendies et la sécurité des bâtiments au Bangladesh. Rappelons qu’il a été établi à la suite du drame de l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013. Cette tragédie avait coûté la vie à 1138 personnes, sans oublier les quelque 2000 blessés. L’accord exige une surveillance et des contrôles indépendants du respect des consignes sécuritaires. Il réclame également un engagement à payer des prix d’achat suffisants pour favoriser l’aménagement de places de travail sûres. Les entreprises parties prenantes doivent encore promettre de mettre un terme aux activités commerciales avec les usines bafouant les règles de sécurité prévues. Ces requêtes ont un caractère juridiquement exécutoire. La nouvelle mouture, contrairement à la première convention, permet désormais d’étendre ce modèle à d’autres pays. Les entreprises qui ne s’approvisionnent pas ou peu au Bangladesh n’ont donc plus de motifs pour refuser d’y souscrire. Aussi, Unia – qui fait partie d’un mouvement syndical mondial et s’engage pour des conditions de vie dignes pour tous les êtres humains – appelle le plus grand nombre possible d’enseignes à agir dans ce sens. Et ce «afin que les employés de leurs fournisseurs ne risquent plus leur vie pour fabriquer nos vêtements.» Anne Rubin déclare: «Cet engagement syndical est très important. Il en va d’une solidarité internationale essentielle avec les ouvriers et les ouvrières qui œuvrent à l’étranger pour des marques suisses...»

Pour aller plus loin

Les militants continuent de tomber sous les balles en Colombie 

La sénatrice Aída Avella Esquivel était de passage en Suisse début juillet pour dénoncer les assassinats de militants en Colombie.

Malgré les accords de paix, les assassinats des défenseurs des droits humains persistent. La sénatrice Aída Avella Esquivel, Suisso-Colombienne, était à Lausanne pour dénoncer cette situation

Kazakhstan: business versus violation des droits syndicaux 

La Confédération syndicale internationale a classé le Kazakhstan parmi les dix pays au monde les pires en matière de droits syndicaux

Vers l’autre flamme

Au Nicaragua, de grands programmes sociaux ont été mis en route par Daniel Ortega et les sandinistes depuis leur retour au pouvoir en 2007. Spécialiste de l’Amérique latine, le...

L’ONU s’empare du dossier Glencore

Des manifestants sur un site de Glencore en Colombie

Le Cetim et Industriall ont dénoncé les violations des droits humains commises par le géant suisse du négoce lors du Conseil des droits de l'homme à Genève