Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

De l’amiante au CO de la Glâne

Le bâtiment scolaire de Romont devait être rénové. Les travaux ont été repoussés

«Par chance, nous ne sommes pas dans la situation de l’école de Genève (voir ici), ici les travaux n’ont pas encore commencé. Cependant, il est certain que des personnes, élèves, enseignants, personnel technique et ouvriers ont déjà été exposés à l’amiante dans cette école.» Armand Jaquier, secrétaire régional d’Unia Fribourg et député socialiste commente la découverte de cette matière dans les faux plafonds du Cycle d’orientation (CO) de la Glâne à Romont.

Ce bâtiment devait être rénové dès la fin de ce mois. Un permis de construire avait été délivré fin octobre. En 2008, un rapport effectué dans ce collège concluait à l’absence d’amiante. En 2014, un autre avait décelé de l’amiante dans les colles de carrelage, les joints de fenêtre et des installations techniques, mais l’entreprise ayant fait l’expertise avait notifié qu’il n’y avait de danger pour les utilisateurs qu’en cas de démolition. En 2018, une autre société confirmait cette appréciation. Enfin, en décembre 2019, une nouvelle entreprise de désamiantage découvre que jusqu’à 20% des faux plafonds contiennent de l’amiante. Une analyse de l’air n’a pas détecté de matière en suspension, à l’exception d’une fibre crocidolite, forme la plus dangereuse, dans des toilettes. Au vu de ces résultats, la rénovation du CO de la Glâne ne démarrera qu’en été et se réalisera d’un seul tenant et non plus étage par étage. Surcoût estimé, entre location de containers pour les élèves et travaux de désamiantage: 7 millions de francs.

Armand Jaquier, également au comité du PS de la Glâne, a lancé l’alarme: les ouvriers ayant effectué ces dernières années des travaux occasionnels dans ce bâtiment construit aux alentours de 1970, les élèves s’amusant à lancer des projectiles pour décrocher les plaques de faux plafonds, ou encore les enseignants et le personnel du collège, ont immanquablement dû respirer des fibres d’amiante. De plus, le bâtiment adjacent qui abritait le réfectoire et une cuisine a déjà été complètement rénové. «Des travailleurs y sont intervenus, cela a dégagé de la poussière et de l’amiante durant tout le chantier. Le potentiel d’ouvriers exposés est de 100%. Quand on sait qu’une seule fibre mal logée peut déclencher un cancer des décennies plus tard, des mesures urgentes doivent être prises. L’Etat doit faire le constat que les salariés du CO et les ouvriers intervenus lors des précédents travaux ont été exposés. Ils doivent être informés, de même que leur assurance accidents. Les élèves et la population doivent aussi être mis au courant, pour que tout le monde sache quoi faire si quelque chose se déclenche.»

Le député va relayer au Grand Conseil ces exigences et demander qu’au vu des analyses insuffisantes effectuées au CO de la Glâne, tous les rapports des autres bâtiments scolaires, puis publics, construits avant la fin des années 1980, soient examinés et qu’au moindre doute, des analyses amiante soient effectuées. Il demandera également qu’une recherche active de toutes les personnes potentiellement exposées soit réalisée.

Pour aller plus loin

Vaud: assemblée générale du second œuvre

Vendredi 19 octobre, les membres du comité vaudois du second œuvre invitent leurs collègues à participer à une assemblée générale (18h) suivie d’une soirée conviviale. L’occasion...

Temporaire, il perd son droit à la préretraite

Intérimaire depuis 9 ans, Manuel Ferraz est sous le choc

Suite au refoulement par la FAR d’un ouvrier qui était employé par Gestrag sur le chantier public des Vergers, Unia demande à Meyrin d’assumer sa responsabilité et de limiter le travail temporaire à 10%

Bras de fer dans la construction

Les entrepreneurs veulent toujours plus de flexibilité, jusqu’à 300 heures variables par année. Les travailleurs et les syndicats refusent.

Refusant de galvauder la Convention nationale, notamment en terme de flexibilisation du temps de travail, les syndicats Unia et Syna appellent à la mobilisation des maçons

Le «Prix du fumier 2018» décerné à Orllati

Unia Genève distingue la société pour son recours massif aux temporaires et d’autres griefs