Délégation helvétique à la manifestation syndicale européenne
Le 26 avril, des syndicalistes suisses ont porté à Bruxelles l’exigence de la protection des salaires et d’une Europe sociale
Une cinquantaine de syndicalistes suisses ont défilé à Bruxelles, le 26 avril, derrière une grande banderole de l’Union syndicale suisse sur laquelle s’affichait le slogan «Protégeons les salaires, pas les frontières. Pour une Europe sociale!» Ils participaient à la manifestation organisée par la Confédération européenne des syndicats (CES) à quelques semaines des élections européennes. Plus de 8000 personnes y ont pris part, venues de Belgique et de France, ainsi que d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, de Hongrie, de Slovénie, d’Autriche, d’Estonie et de Suisse. Il s’agissait, pour la CES, d’attirer l’attention sur les futures élections et de «rappeler les revendications syndicales pour une Europe meilleure et plus sociale – et pas moins d’Europe – et de réclamer le progrès social ainsi que de meilleures rémunérations et de meilleures conditions de vie et de travail», indique un communiqué de la faîtière européenne. Le secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a invité «tous les citoyens à voter pour les candidats et les partis qui se battront pour une Europe plus juste pour les travailleurs», rappelant qu’aux yeux des syndicats, ces élections «sont les plus importantes connues au cours de ces dernières décennies». Il a également appelé les électeurs à ne pas «se laisser berner par les partis d’extrême droite, antieuropéens et souverainistes, qui ne proposent aucune solution aux problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés aujourd’hui».
Emmenant la délégation helvétique, à laquelle participaient de nombreux membres d’Unia, Marília Mendes, secrétaire centrale du syndicat, s’est réjouie du succès rencontré par les exigences portées par les Suisses: «Notre slogan a été très bien accueilli. C’est très positif. Il était important que l’on participe. D’une part parce qu’il s’agit d’un geste de solidarité avec nos collègues des syndicats des pays de l’Union européenne, et d’autre part parce que la Suisse est aussi concernée par ce qui se passe en Europe, par les élections et les questions salariales. Nous menons les mêmes luttes, les mêmes combats que nos homologues européens.»