Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des propos jugés hallucinants

Photo prétexte d'un homme posant sa main dans le cou d'une femme au travail.
©Thierry Porchet/photo prétexte

Huit employées actives dans l’immobilier à Genève ont dénoncé leur directeur pour harcèlement sexuel et moral.

Dans notre édition précédente, nous relations l’histoire de ces huit employées actives dans l’immobilier à Genève ayant dénoncé les agissements de leur directeur aux administrateurs du groupe ainsi qu’à l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT). L’affaire, révélée par Radio Lac en février dernier, a également été reprise par nos confrères du Courrier. Dans les colonnes de ce dernier, le supérieur hiérarchique accusé par ces huit femmes en question de harcèlement sexuel et de mobbing, donne sa version. S’il reconnaît se montrer parfois «un peu sec et dirigiste», il assure n’avoir jamais «ni touché ni embrassé qui que ce soit». Selon les propos relayés par le quotidien, «les témoignages seraient le fruit de l’influence qu’un consultant de l’entreprise a sur ces collaboratrices». Cela dit, en tant «qu’homme de dialogue», il dit ne pas avoir l’intention de porter plainte pour diffamation et indique que l’entreprise prend les allégations au sérieux. «Le service des ressources humaines sera assisté par une société externe, deux modules de formation sur les risques psychosociaux sont prévus la semaine prochaine et une personne de confiance externe sera désignée pour gérer ces cas à l’avenir», déclare le directeur au Courrier.

Pour Camille*, l’une des huit auteures de la lettre, ces propos sont hallucinants: «Si nos accusations étaient infondées, la société ne ferait pas une restructuration et elle ne mettrait pas de nouvelles choses en place. Sans oublier que nous avons des preuves, notamment les SMS envoyés à l’une des collaboratrices.» Et de poursuivre: «Au début, il pensait que nous voulions de l’argent, après il a accusé certaines signataires d’avoir influencé les autres et maintenant c’est au tour d’un consultant de l’entreprise… qui sera le prochain sur la liste?»

De son côté, la ville de Vernier, dans un communiqué diffusé à la presse le 5 février, avait fait part de sa «consternation» et avait immédiatement «interpellé l’administrateur de la société afin de s’assurer que les mesures visant à protéger la personnalité des employés aient été prises». Deux mois plus tard, la commune se montre toutefois impuissante. «Même si nous aurions désiré faire plus, admet Martin Staub, conseiller administratif à Vernier, au Courrier. Il demeure qu’il s’agit du fonctionnement interne d’un contractant privé. Les possibilités d’action sont malheureusement minimes.»

*Prénom d’emprunt.

Pour aller plus loin

En avant vers la grève des femmes, pour l’égalité et le respect!

500 femmes se sont retrouvées dimanche à Bienne pour échanger sur les moyens d’action, débattre avec des grévistes d’autres pays et adopter un appel national pour la grève

Manifestations, rassemblements, actions. Le 8 mars a été coloré et revendicatif partout en Suisse. Le coup d’envoi de la grève des femmes a été donné et un appel national a été adopté le 10 mars

Femmes en lutte

La semaine dernière, une septantaine de femmes ont participé à la réunion vaudoise pour la préparation de la Grève des femmes du 14 juin.

Partout en Suisse, une pléthore de collectifs de femmes s’organisent pour la Journée des femmes du 14 juin. Immersion à Lausanne

«Sainte-Valentine» à Delémont

Le collectif jurassien «Grève pour l’égalité» organise une soirée «Sainte-Valentine» le 14 février à Delémont. La projection de deux documentaires consacrés à la grève des femmes...

Vaud: Femmes en lutte

Unia Vaud invite les femmes du secteur tertiaire à une rencontre le mardi 19 février (à 15h et à 19h au choix) à Lausanne, afin de décider des futures actions syndicales et de l...