Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Fribourg veut aussi un salaire minimum

Un billet de 100 francs passé à la loupe.
© Thierry Porchet

L’introduction d’un salaire minimum à Fribourg profiterait à des milliers de personnes.

L’Assemblée des délégués d’Unia Fribourg demande le lancement d’un salaire minimum cantonal

Fort des exemples de Neuchâtel, du Jura, de Genève, du Tessin et de Bâle-Ville dans l’introduction d’un salaire minimum cantonal, et tandis que le Valais vient de lancer une initiative dans ce sens, Fribourg pourrait leur emboîter le pas. C’est du moins ce que demande l’Assemblée des délégués d’Unia dans une résolution adoptée le 22 avril dernier. Le texte souligne que «toutes et tous doivent pouvoir vivre dignement de leur travail», que «maintenir dans l’indigence ses employés par des salaires miséreux doit être une faute aux yeux de la morale et de la loi», et que «si les politiques actuellement en place sont incapables de faire appliquer ces principes simples, il appartient alors à la société civile de changer les lois». Précisions, en marge de l’Assemblée, avec François Clément, cosecrétaire régional.


Pourquoi lancer une initiative pour un salaire minimum maintenant?

Avec l’inflation galopante actuelle, la situation des travailleuses et des travailleurs s’est encore détériorée, alors qu’ils étaient déjà plus de 150000 working-poor en Suisse avant la crise. Dans le canton de Fribourg, nous n’avons pas encore de chiffres, mais notre initiative touchera des milliers de personnes. C’est deux fois inadmissible: des patrons s’enrichissent sur le dos de gens qui travaillent dur et sont si mal payés qu’ils doivent recourir à l’aide sociale pour boucler les fins de mois. Et cette aide est payée par nos impôts. Des employeurs volent donc leurs employés et la société. C’est ce scandale qui motive les délégués d’Unia à demander un salaire minimum. Nous allons ainsi prendre contact avec nos différents alliés, des différents syndicats et des partis politiques, pour construire une coalition et lancer une initiative cantonale.

Quel serait le montant du salaire minimum à Fribourg?

Nous devrons le discuter au sein de la coalition. A titre d’exemple, la grève féministe préconise 25 francs l’heure, l’USS 4500 francs par mois… D’autres cantons ont introduit un salaire minimum sans que ce soit la fin du monde annoncée par la droite. Notons que la motion Ettlin, qui veut que le salaire des CCT de force obligatoire prime, outrepasse les pouvoirs cantonaux, et représente par conséquent une remise en question du fédéralisme suisse. Mais nous allons nous assurer de la primauté de la loi cantonale. K

Changement à la tête d’Unia Fribourg

L’Assemblée des délégués d’Unia Fribourg, le 22 avril dernier, a été aussi l’occasion pour la cinquantaine de représentants de travailleurs et de travailleuses réunis à Porsel d’adopter deux autres résolutions, en plus de celle sur un salaire minimum. L’une appelle à une forte mobilisation le 14 juin prochain lors de la grève féministe. Elle revendique des mesures concrètes pour une véritable égalité et une amélioration de la situation professionnelle des femmes. Une seconde résolution demande la revalorisation des métiers de l’artisanat et du second œuvre dans le cadre du renouvellement de la CCT.

Durant l’Assemblée, la cosecrétaire régionale, Yolande Peisl, a confirmé son départ de la direction d’Unia Fribourg pour la fin de juin. Yannick Ferrari rejoint, comme responsable du mouvement syndical, la direction d’Unia Fribourg, aux côtés de François Clément, secrétaire régional, et de Sandra Liberati, responsable RH.

Pour aller plus loin

G20: aucun plan pour l’emploi et la protection sociale

Si la déclaration des dirigeants du G20, publiée le 22 novembre dernier, se penche sur un grand nombre de thématiques particulièrement importantes, elle ne propose aucune...

Augmentations des salaires chez Fenaco

Malgré un renchérissement négatif, la masse salariale progressera de 1% en 2021

La priorité: protéger les travailleurs et les emplois

Chantier.

Les syndicats genevois se mobilisent face à la deuxième vague de Covid-19 et aux décisions prises par le Conseil d’Etat. Outre la protection de la santé des employés, sur les chantiers, dans le nettoyage ou dans toute autre activité encore à l’œuvre, ils exigent des mesures pour sauvegarder les emplois, les revenus ainsi que les droits syndicaux. Un plan de relance est proposé

Le syndicat des pilotes d’Easyjet demande son affiliation à l’USS

Les pilotes d’Easyjet Suisse veulent rejoindre l’Union syndicale suisse (USS). Cet été, leur syndicat a déposé une demande d’affiliation. Représentant environ 90% des pilotes d...