Harcèlement: Nestlé contre-attaque au Tribunal fédéral
Nouveau rebondissement dans l’affaire qui oppose la multinationale à Yasmine Motarjemi depuis plus de dix ans (lire nos éditions du 22 et du 29 janvier 2020). Reconnu coupable de mobbing par la Cour civile d’appel vaudoise envers l’ancienne directrice de la sécurité alimentaire entre 2000 et 2010, Nestlé a récemment décidé de saisir le Tribunal fédéral. Si le groupe ne conteste pas le harcèlement moral subi, il assure avoir pris toutes les mesures nécessaires à ce moment-là, notamment en lui proposant des offres de transfert et en menant un audit externe.
Pour rappel, le Tribunal d'arrondissement de Lausanne avait en première instance reconnu l'existence de harcèlement, mais disculpé Nestlé. Début 2020, la Cour civile d'appel a, elle, estimé que le géant de l’alimentaire était bel et bien fautif et a renvoyé la question des indemnités au premier tribunal.
L’ex-employée de l’OMS, débauchée par Nestlé, réclame un franc symbolique pour le tort moral occasionné, ainsi que le paiement de 2,1 millions de francs pour ses frais de procédure et la perte de gain. Yasmine Motarjemi n’a pas souhaité commenter ce recours dans l’immédiat.