Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Immersion dans le quotidien de Kurdes

Photo de l'exposition avec une combattante kurde et un enfant.
© Maryam Ashrafi

La galerie Analix Forever à Genève présente le travail de la photographe iranienne Maryam Ashrafi essentiellement consacré à des combattantes kurdes. Poignant

Il ne reste plus que trois jours pour découvrir le magnifique travail de l’Iranienne Maryam Ashrafi, présenté à la galerie Analix Forever à Genève*. La talentueuse photographe expose une sélection d’images noir et blanc, tirées de son livre S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles, paru en octobre 2021 aux Editions Hemeria**. Une œuvre à l’éloquence puissante consacrée à la vie de combattantes kurdes d’Irak et de Syrie et aux conséquences de la guerre au quotidien. Des luttes menées pour l’indépendance mais aussi pour l’émancipation des femmes. La photographe free-lance s’est rendue à plusieurs reprises entre Kobané au nord de la Syrie à Sinjar au Kurdistan irakien entre 2012 et 2018 et pour de longs séjours. Elle a documenté ces mouvements de résistances portés par un projet révolutionnaire aussi bien politique que social. Elle a partagé l’existence de courageuses Kurdes occupant un rôle inédit en matière de défense, côtoyé leur famille, rencontré des personnes rentrant sur leur terre après en avoir été chassées par les conflits. Ses photographies immortalisent un quotidien rythmé par des entraînements militaires, l’horreur des destructions, des hommages aux martyrs mais aussi des moments de solidarité, de joie, de danses et de chants cimentant les troupes, réunies autour d’un feu, jouant au volleyball... Une vie qui poursuit son cours malgré un ordinaire imprégné par la guerre, son cortège de maux et ses stigmates persistants dans toutes les strates de la société. Un travail de longue haleine, entre histoire et actualité, qui se solde par un témoignage visuel poignant et sensible sur la façon dont les Kurdes s’organisent et tentent de se construire un avenir, sur leur capacité de résilience et sur le rôle majeur joué par les femmes.

Basée à Paris, Maryam Ashrafi est née en 1982 à Téhéran, durant la guerre opposant son pays à l’Irak. Elle est licenciée en photographie documentaire sociale à l’Université du Pays de Galles, Newport en Angleterre. Son recueil a reçu le Prix HiP 2021 du livre de photographie francophone dans la catégorie «Reportage & Histoire».

* Galerie Analix Forever, rue du Gothard 10, Chêne-Bourg. A voir encore les 16, 17 et 18 mars, ouverture de 13h à 17h30.

** Disponible dans les grandes librairies de Suisse romande, 350 p. ou via le site: hemeria.com/maryam-ashrafi/

Pour aller plus loin

Plan fixe sur l’Afrique

femmes africaines

Lausanne va vibrer aux images et aux rythmes de l’Afrique à travers la 16e édition du Festival de cinémas qui lui est consacré

«Délits de séjours» dans les rues de Bienne

Une personne pose, sa tête cachée derrière un branchage.

La photographe Laurence Rasti expose, en grand format, ses portraits de sans-papiers réalisés à Genève

Câlin, taquin, pas toujours malin, le chat s’expose

Exposition à Saint-Maurice.

Le chat se décline sous toutes ses formes dessinées, à Saint-Maurice. On y trouve la patte d’artistes bien connus et on y découvre les proximités anarchistes du Suisse Steinlen

Immersion dans des ateliers d’artistes lausannois

Une création de Bernard Henri Desrousseaux.

Du 21 au 22 mai, Aperti invite les curieux à entrer dans les coulisses de la création. Pour cette 16 e édition, 59 artistes de Lausanne et alentours ouvrent leurs ateliers de...