Temps partiel encouragé dans le Tessin
Il y a quelques jours, Swatch Group annonçait une baisse de 70,5% de son bénéfice net au premier semestre à cause de la diminution de la demande en produits de luxe en Chine, et plus largement en Asie. Contacté, Swatch Group dit avoir «sciemment renoncé de procéder à des licenciements pour atténuer à court terme l’impact financier», préférant adopter une autre stratégie, à savoir «conserver les capacités de production et ne pas se séparer du personnel qualifié» afin de pouvoir «rebondir plus rapidement et profiter plus fortement de la prochaine reprise».
Dans le Tessin, canton où Swatch Group est le plus grand employeur dans le secteur conventionné, trois mesures ont permis d’éviter la RHT. «Le groupe, actif dans l’assemblage de pièces, a favorisé le temps partiel sur la base du volontariat», explique Matteo Poretti, secrétaire syndical d’Unia Tessin. «Entre 80 et 100 travailleurs et travailleuses en bénéficient aujourd’hui.» Par ailleurs, il explique que les entreprises horlogères romandes qui ont mis fin aux contrats de leurs intérimaires ont recours à des employés fixes du Tessin, appelés ponctuellement pour renforcer les équipes locales. «Enfin, il est maintenant possible pour les employeurs tessinois de baisser le temps de travail à 20 heures par semaine au lieu de 40 heures, tout en maintenant le salaire à 100 %. Les heures négatives ne peuvent pas dépasser le nombre de 100, et devront être rattrapées avant avril 2026», explique Matteo Poretti. «C’est le compromis que nous avons trouvé pour éviter les licenciements et le chômage partiel. Nous n’avons pas trop d’inquiétude à ce jour mais si la mauvaise conjoncture économique devait perdurer en 2025, ce sera une autre paire de manches!»