Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La Cité du Temps: mariage passionné entre art architectural et génie horloger

La Cité du Temps à Bienne.
© Pierre Noverraz

Bien que géante, avec ses 240 mètres de long, 35 de large et 27 de haut, la Cité du Temps donne une impression de légèreté.

Baptisé Cité du Temps, un bâtiment futuriste de 240 mètres de long abrite à Bienne les musées Swatch et Omega. A visiter sans modération. Gratuitement

On la dirait issue d'une autre planète. Sa structure de bois et de verre serpente sans fin le long d'un quartier biennois bordé par la Suze. La Cité du Temps abrite dans ses murs le siège de Swatch Group et les musées Omega et «Planet Swatch». Cet impressionnant bâtiment futuriste, inauguré en 2019 après cinq ans de travaux, est l'œuvre du célèbre architecte japonais Shigeru Ban. Bien que géant, avec ses 240 mètres de long, 35 de large et 27 de haut, cet édifice donne une impression de légèreté. Tout en rondeur, pratiquement dépourvu d'angles droits, il s'articule autour de l'une des plus vastes structures en bois du monde. L'un des éléments les plus spectaculaires de ce vaste complexe est le bouquet d'arcades enjambant la route et sa passerelle pour relier ses deux parties principales. Une structure revêtue de... 1,5 million de pièces de mosaïque. Son aile orientale recèle notamment le siège du groupe Swatch, plus grand producteur horloger du monde, avec des bureaux pouvant accueillir 400 employés. Juste à côté se trouve la principale usine Omega, un bâtiment industriel classique classé monument historique.

L'architecture de la Cité du Temps ne repose pas sur des seuls critères esthétiques. Les impératifs d'ordre écologique ont également présidé à sa construction. Plus de 1600 mètres cubes de bois suisse, autrement dit l'équivalent de 15000 arbres, forment son ossature de 4600 poutres, soutenant une façade voûtée de 11000 mètres carrés, constituée essentiellement de vitrages en nid d'abeilles. Ses équipements photovoltaïques génèrent une production électrique équivalente à la consommation de 61 ménages. L'éclairage, le chauffage et la ventilation des lieux fonctionnent ainsi de manière autonome. L'utilisation des ressources hydrauliques se fonde également sur une construction respectueuse de l'environnement, grâce à des systèmes de récupération des eaux de pluie et de recyclage des eaux souterraines.

Piste de sprint avec chronométrage.
Chronométrage interactif. © Pierre Noverraz

 

L'une sur la Lune, l'autre dans la Lune

Si la découverte de cette construction vaut à elle seule le détour, les deux musées qu'elle contient ne sont pas en reste. Loin s'en faut. Le deuxième étage de l'ouest de la Cité du Temps abrite «Planet Swatch». On y découvre plus de 6500 modèles différents, exposés dans des locaux spacieux traversés par des parcours didactiques et des présentations relatant la genèse et les évolutions de cette montre née en 1983, ses liens avec le monde de la création artistique, l'univers de la mode ou des sports fun. Des animations interactives permettent notamment de tirer des photos maison ou de créer virtuellement sa propre montre. Côté technique, on se plonge notamment dans le défi que constitua le «Sistem51», une montre composée de 51 pièces seulement et d'une seule vis. Côté ludique enfin, un coin est réservé à la montre «Flik Flak», conçue à l'origine pour apprendre aux enfants à lire l'heure.

Au premier étage, le Musée Omega se révèle très documenté et interactif. Exemple: les visiteurs sont invités à courir sur une piste de 9 mètres de long équipée des starting-blocks et des systèmes de chronométrage utilisés dans les Jeux olympiques. Et peuvent en tirer une photo-finish prise par un dispositif capable d'enregistrer 10000 images par seconde. Plus loin, on peut explorer l'intérieur du mouvement d'un modèle Omega «Speedmaster» au milieu d'un module en forme de montre géante. L'histoire de la marque est racontée au fil de 64 vitrines didactiques se succédant sous la forme d'un bracelet géant. Et côté mythique, l'exposition rappelle la présence de ses montres aux bras de ceux qui ont incarné James Bond, mais aussi et surtout, l'exploit de la «Speedmaster» qui a eu l'insigne honneur d'être la première montre à avoir été portée sur la Lune.

Seul regret: le rôle des ingénieurs, des horlogers et de tous les travailleurs qui ont créé et fabriqué ces montres remarquables aurait pu davantage être évoqué.

S'il vous reste du temps, vous pouvez conclure ces visites par une petite balade le long du sentier bordant la Suze et longeant la Cité du Temps.

Mannequin d'astronaute portant une montre.
L'Omega Speedmaster, première montre sur la Lune. © Pierre Noverraz

 

Renseignements pratiques:

Cité du Temps, rue Nicolas-Hayek 2, Bienne.
Heures d'ouverture des deux musées:
Du mardi au vendredi: 11h-18h.
Samedi et dimanche: 10h-17h.
Lundi et jours fériés: fermé.

Entrées gratuites.

En raison des mesures liées au Covid, le nombre de visiteurs est limité à 100 personnes à la fois.
Le masque est obligatoire.
Renseignements détaillés sur: citedutemps.com