En marge de la votation fédérale sur AVS 21, il convient de réaffirmer que cette assurance sociale appartient à tous les cotisants contribuant à l’économie de la Suisse.
De ce fait, il est inapproprié que notre assurance vieillesse doive se rapprocher du modèle des assurances privées, qui ont seulement un caractère financier et non humain. Il faut remettre notre préoccupation humaine au centre de cette assurance.
Au sujet de la santé économique de cette assurance, elle est bien meilleure que ce que nous racontent les politiciens de droite proches du monde de la finance.
La peur engendrée par la sinistrose ambiante est néfaste à l’octroi de meilleures rentes vieillesse, qui n’ont plus été revalorisées depuis 1975. Tous les rentiers ont droit à des rentes vieillesse dignes d’une existence décente, après une vie de labeur au service de l’économie. Ce n’est que justice.
La volonté d’augmenter l’âge de la retraite des femmes, constitue une monstrueuse injustice. Car, pour un travail d’égale valeur, elles n’ont pas droit en majorité à un salaire d’égale valeur à celui des hommes.
Autre chose, vouloir augmenter la TVA pour financer l’AVS relève de la bêtise crasse en période d’inflation.
Toute cette agitation autour de l’AVS, cache la volonté d’augmenter la part des assurances privées par l’intermédiaire du 3e pilier. Ce dernier, étant très onéreux, il n’est de de fait que peu accessible à beaucoup de salariés. Ceci, parce qu’il faut verser des primes très élevées pour avoir des rentes ou un capital, digne de ce nom.
C’est pour toutes ces raisons, qu’il faut voter Non à AVS 21 et à l’augmentation de la TVA. Premièrement parce que l’AVS nous appartient, deuxièmement parce que la TVA est un impôt antisocial car il ne fournit pas une juste répartition et redistribution des richesses produites dans notre pays.
Thierry Cortat, membre du comité régional d'Unia Transjurane, Delémont