«Le pétrole tue!»
Des activistes pour le climat ont bloqué des routes à proximité des aéroports de Genève et de Zurich, militant en faveur d’un monde libéré des énergies fossiles.
«Le pétrole tue!», «Drop fossil subsidies» (Abandonner les subventions aux énergies fossiles)»: Brandissant des bannières, des militantes et militants pour la préservation du climat ont, dans la matinée du 24 juillet, entravé la circulation sur des routes à proximité des aéroports de Genève et de Zurich. Cette action a été relayée par voie de communiqué des mouvements Act Now et Liberate & Renovate Switzerland.
«Je viens ici bloquer la route, car je suis dans une situation de colère et de peur face à l’inaction de notre gouvernement. Il nous condamne à un avenir où mes proches et moi risquons nos vies à travers les catastrophes climatiques à répétition», a témoigné Riwal Leemann, cité par les organisations. L’étudiant de 20 ans a estimé que des conditions humainement vivables ne pourront être garanties sans l’arrêt du trafic aérien. Natalie, 62 ans, éducatrice de la petite enfance, a partagé sa colère et sa tristesse, dénonçant «l’inertie des autorités face aux dangers» et les «dictats de l’économie» qui, primant sur le bien-être général, rendent la vie sur terre impossible. «Avec cette action, je souhaite montrer que des gens comme vous et moi gardent espoir que les autorités politiques soient incitées à prendre des mesures pour que le trafic automobile n’accroisse pas l’impact qu’il a déjà sur les écosystèmes.»
Les actions menées en Suisse s’inscrivaient dans une mobilisation plus large intégrant des activistes d’autres pays pour réclamer à leur gouvernement respectif la signature d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Cette initiative visant à l’abandon du charbon, du gaz et du pétrole a été lancée en 2015 par 13 Etats-nations du Pacifique. Et a depuis gagné le soutien d’autres Etats, d’organisations de la société civile, de scientifiques, d’étudiants, de professionnels de la santé, etc. Après l’adhésion à la démarche des villes de Lausanne, Genève et Delémont, les militants demandent à la Confédération de signer, elle aussi, ce traité.