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Les organisations de jeunesse interpellent le Conseil fédéral

Les représentants d'organisations de jeunesse déposent leur pétition au Conseil fédéral.
©Aina Waeber/CSAJ

Le 15 octobre, les représentants d'organisations de jeunesse ont déposé la pétition, munie de près de 17000 signatures, au Conseil fédéral.

Une pétition, soutenue par Unia Jeunesse, demande au gouvernement de renoncer à couper dans les crédits pour l’animation extrascolaire.

«Pas d’économies sur le dos des jeunes». C’est le titre de la pétition que 80 organisations de la société civile ont envoyée mi-octobre au Conseil fédéral. Ce texte, signé par près de 17000 personnes jusque-là, demande au gouvernement de renoncer à couper dans les crédits destinés au financement de l’animation extrascolaire. Lancée par le Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ), la pétition est soutenue, entre autres, par Unia Jeunesse, Pro Juventute, le WWF, l’Association faîtière suisse pour l’animation socioculturelle enfance et jeunesse, la Fédération Suisse des Parlements des Jeunes, le Mouvement Scout de Suisse, et des dizaines d’autres organisations.

Fin septembre, le Conseil fédéral a annoncé vouloir économiser 4,6 milliards de francs d’ici à 2030, en coupant dans tous les domaines (sauf l’armée…), et surtout dans le social. L’un des volets concernés par ce vaste programme d’austérité vise le budget de 14 millions de francs alloué annuellement en vertu de la Loi sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse (LEEJ). Celui-ci devrait être réduit de 10%, soit 1,4 millions par an. Un montant qui peut paraître dérisoire mais qui, pour les bénéficiaires de ces subventions, revêt une grande importance. «Cette somme est vitale pour tous les acteurs de l’animation extrascolaire, indique Nadine Aebischer, responsable politique du CSAJ. Il y avait déjà eu des baisses de subventions dans ce domaine entre 2017 et 2019, et toutes les organisations touchées avaient dû prendre des décisions drastiques, qui avaient débouché sur des licenciements et sur la réduction de l’offre d’activités. En revanche, par rapport aux milliards que le Conseil fédéral veut économiser, le gain potentiel de cette mesure est extrêmement modeste.»

Pour le CSAJ, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, annuler des années d’efforts de prévention et d’inclusion sociale et augmenter les coûts de la santé publique, à une époque où les jeunes sont touchés de manière disproportionnée par les maladies psychiques, les addictions et les problèmes de violence. De plus, la faîtière contredit l’argument selon lequel l’aide à la jeunesse serait de la seule compétence des cantons, soulignant que d’après la Constitution fédérale, la Confédération a aussi l’obligation de s’engager dans ce domaine.

Il est encore possible de signer la pétition jusqu’à la session d’hiver du Parlement, qui débute le 2 décembre.

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