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L’USS critique envers la Banque nationale

Divergence de vues entre l’Union syndicaliste suisse (USS) et la Banque nationale suisse (BNS). Cette dernière a décidé, le 22 juin, de poursuivre le resserrement de sa politique monétaire et de relever son taux directeur de 0,25% pour le porter à 1,75%. Cela afin, explique-t-elle, de contrer la pression inflationniste «qui s’est de nouveau accentuée à moyen terme». Pour l’USS, il s’agit là d’un entêtement et d’une «décision risquée et incompréhensible». Dans un communiqué, la faîtière syndicale explique que la conjoncture mondiale s’est dégradée ces derniers mois, «notamment parce que les problèmes de pouvoir d’achat freinent la demande». Elle ajoute qu’en Suisse, le chômage remonte légèrement, l’inflation recule sensiblement et la pression sur l’économie d’exportation se fait sentir en raison de l’appréciation du franc par rapport à l’euro et au dollar. Un franc fort qui «laisse depuis longtemps des traces cruelles sur l’économie. Les exportations de l’industrie des machines sont plus faibles qu’il y a vingt ans.»

Pour l’USS, la décision de rendre possibles de nouvelles appréciations du franc par la vente de devises est «trop risquée et totalement incompréhensible», de même que celle de relever le taux directeur, soit le taux d’intérêt appliqué par la BNS aux banques commerciales. «Presque tous les pronostics conjoncturels pour la Suisse tablent sur un renchérissement inférieur à 2% l’année prochaine. Les exigences de la Banque nationale en matière de stabilité des prix seraient donc atteintes et une nouvelle hausse des taux d’intérêt s’avère inutile», estime l’USS, s’étonnant que, parmi les différents acteurs, seule la BNS prévoit un renchérissement plus élevé.

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