Onet: le Sit fustige la passivité de la ville de Genève
Les onze travailleurs en grève depuis février ont manifesté pour que leurs revendications soient entendues
Soutenus par le syndicat Sit, les onze travailleurs d’Onet SA chargés de l’entretien des WC publics genevois en grève depuis le 11 février fustigent la passivité de la ville. Mardi de la semaine passée, ils ont manifesté devant le Palais Eynard, siège du Conseil administratif, faute de n’avoir reçu «aucune réponse sérieuse» de la part de l’exécutif municipal. «Kanaan, Salerno et Barazzone ne réagissent pas et se renvoient la balle depuis plus d’un mois!» ont-ils dénoncé dans un tract distribué ce jour-là. Le mouvement avait débuté après le renvoi d’un salarié mandaté par le syndicat pour des négociations. Les travailleurs, qui gagnent près de 3000 francs brut pour quelque 30 heures de travail hebdomadaires, exigent sa réintégration, ils veulent obtenir des contrats de travail à temps complet, se plaignent d’une dégradation de leurs conditions de travail et d’embauche, ainsi que de violations de la Loi sur le travail. Ils demandent maintenant à la ville de rompre le contrat avec Onet et de réinternaliser le nettoyage des sanisettes. La ville avait privatisé cette activité dans les années 2000 pour réaliser des économies. Selon le Département des finances, cette réinternalisation coûterait 1,1 million de francs. Mais, confortable, le budget de la Municipalité atteint le milliard. Réuni en assemblée générale, le personnel de la ville a, le 28 février, voté une résolution en faveur de cette solution. «Les résolutions du personnel de la ville de Genève ne sont pas traitées prioritairement par le Conseil administratif, ce que nous déplorons et, donc à ce jour, aucune réponse ne nous a été donnée», déplorait la semaine dernière le Syndicat des services publics dans un communiqué. De son côté, le Conseil municipal ne serait pas hostile à une remunicipalisation, il étudie cette possibilité en commission. Mais les travailleurs, qui ont dépassé les quarante jours de grève, attendent une solution rapide.