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Pas (encore) d’assurance perte de gain pour la fonction publique genevoise

Les membres de la fonction publique genevoise et les employés des établissements médicaux vont encore devoir patienter avant de bénéficier d’une assurance perte de gain et d’une protection contre les licenciements durant les congés maladie. Attendu et discuté depuis 2019, le projet de loi déposé par le socialiste Christian Dandrès n’a pas réussi à passer la rampe parlementaire le 24 mars. Il disposait bien d’une majorité composée de la gauche et du MCG, mais la conseillère d’Etat en charge de la fonction publique, Nathalie Fontanet, a, au nom du Conseil d’Etat pourtant de gauche, refusé le dernier débat et donc le vote final. «Ce projet est inacceptable, il rend impossible la gestion des ressources humaines du Canton», a lancé la magistrate PLR, qui espérait sans doute qu’une nouvelle majorité moins favorable à la fonction publique sorte des urnes le 2 avril. On comprend bien qu’elle ne veuille pas d’une meilleure protection sachant qu’elle a, au contraire, déposé un projet de loi pour faciliter les licenciements.

Le projet de loi Dandrès offre aux fonctionnaires et aux soignants les mêmes droits qu’aux salariés du privé en matière de couverture perte de gain en cas d’incapacité de travail pour raison de maladie ou d’accident, soit la garantie de recevoir son salaire et d’être protégé contre le licenciement durant deux ans. Ils sont aujourd’hui dépourvus de cette assurance alors que des cotisations sont bien prélevées à cette fin, comme l’avait indiqué en 2017 la Cour des comptes. Il inscrit aussi le financement de l’assurance dans la loi, ce qui empêche l’exécutif cantonal de faire appel à une assurance privée comme l’entendait Nathalie Fontanet. On connaît les dérives des rapports médicaux fallacieux commandés par les assurances.

«Consterné» par le report du vote, le Cartel intersyndical de la fonction publique et du secteur subventionné a assuré qu’il continuera la lutte «afin d’obliger l’Etat employeur à assumer ses responsabilités et l’empêcher de le livrer en pâture aux objectifs de rentabilité excessive des assurances privées».

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