Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Prime Covid-19: plus de générosité souhaitée...

Hôpital de Fribourg.
© HFR/Charly Rappo

Le SSP estime que le personnel de l’Hôpital fribourgeois devrait toucher une prime de 1000 à 1500 francs par personnes.

L’Etat de Fribourg s’est prononcé en faveur d’une prime coronavirus jugée insuffisante par le Syndicat des services publics

Un million de francs: voilà la somme qu’a décidé d’allouer l’Etat de Fribourg au personnel de la fonction publique pour récompenser son implication durant la pandémie de coronavirus. Une décision saluée par le Syndicat des services publics (SSP) qui avait réclamé l’octroi d’une prime Covid-19 en faveur des personnes actives au sein de l’Hôpital fribourgeois (HFR) et lancé une pétition dans ce sens. «Nous sommes satisfaits que le Conseil d’Etat soit, enfin, entré en matière sur notre demande. Nous estimons en revanche que la somme est insuffisante. Le nombre de salariés œuvrant dans le domaine des soins – à l’HFR et dans les EMS – est évalué à 3000, ce qui représenterait en moyenne 300 francs par personne. Un montant faible au regard de l’engagement extraordinaire de ces travailleurs qui ont risqué leur vie pour sauver celle des autres», commente Gaétan Zurkinden, secrétaire régional SSP. Et de préciser: «Nous misions plutôt sur 1000 à 1500 francs par employé. On pourrait aussi imaginer différents niveaux de primes selon les fonctions des personnes.» Par comparaison, note le SSP dans son communiqué, les collaborateurs de Micarna ont reçu pour leur part, fin juin, 500 francs. Le syndicat a aussi revendiqué, en mai dernier, une gratification pour les agents de détention auprès de la Direction de la sécurité et de la justice.

Gaétan Zurkinden regrette par ailleurs que la prime pourrait bien être versée sous forme de bons à faire valoir auprès des commerces, restaurants et services touchés par la crise. «Certes, c’est mieux que rien. Mais cette proposition est tout de même vexatoire pour le personnel concerné. Une prime doit se traduire par de l’argent. Chacun doit pouvoir l’utiliser comme il l’entend. La forme définitive de cette aide sera toutefois décidée en automne.»

Le SSP rappelle encore au passage la nécessité de revaloriser les professions de la santé, «sous-évaluées au regard du reste des fonctions à l’Etat de Fribourg». Il a écrit aux autorités à la mi-juin dans ce sens, les invitant en particulier à reconsidérer les salaires des infirmiers, y compris ceux spécialisés, des sages-femmes et les techniciens en radiologie. «Nous avons prié le Conseil d’Etat de prendre une décision cette année encore sur ce sujet.»

Pour aller plus loin

Amiante: du diagnostic à la mise en œuvre des mesures

désavantage

Début novembre, la Suva a organisé une formation en ligne sur le désamiantage. Ses experts ont rappelé notamment que tous les bâtiments construits avant 1990 peuvent renfermer de l...

Non, les primes ne vont pas baisser avec EFAS

«Dans le domaine hospitalier et dans les soins de longue durée, les cantons vont se désinvestir et reporter les charges sur les caisses maladie. Ainsi, au lieu de favoriser le développement d’un système de santé efficient et de qualité, nous allons au contraire accélérer l’explosion des coûts pour les payeurs de primes, tout en mettant en danger la couverture de base en matière de soins», souligne Véronique Polito, vice-présidente d’Unia, inquiète face à ce report de charge.

Vice-présidente d’Unia, Véronique Polito met en garde: le financement uniforme des prestations est un «monstre bureaucratique» qui va accélérer l’explosion des primes maladie.

EFAS, «bombe à retardement» pour les assurés, les patients et les soignants

Véronique Polito, vice-présidente d’Unia, craint que le projet fasse exploser les budgets des ménages, puisque la part financée par les résidents d’EMS ou les bénéficiaires de soins à domicile augmentera elle aussi. Selon elle, les assurés seront doublement pénalisés: d’abord en tant que payeurs, ensuite comme bénéficiaires de prestations.

Au menu des votations du 24 novembre, le financement uniforme des prestations ambulatoires et hospitalières (EFAS) est combattu par les syndicats.

Hausse des primes : la balle est dans le camp des cantons

des médicaments sont posés sur une étagère

Face à la nouvelle augmentation moyenne de 6 % des primes d’assurance-maladie en 2025, les syndicats appellent les cantons à renforcer la réduction individuelle des primes.